CLENET
Antoine
D.E.S.S.
de Psychologie Pathologique
Institut
de Psychologie et Sociologie Appliquées
Année
universitaire 1998-1999
Mémoire
de recherche dirigé par M. Patrick MARTIN
Institut
de Psychologie et Sociologie Appliquées
Université
Catholique de l’Ouest
49008
ANGERS CEDEX 01
L’ACTE IMPOSSIBLE
Sommaire
PREAMBULE
: QU’EST-CE QUI POUSSE A PRODUIRE ? QU’EST-CE QUI POUSSE A
GUERIR
?........................................................................................................................................................1
INTRODUCTION
: LE RESSORT DE LA LIBIDO.
..................................................................................4
1.
LA CLINIQUE INFANTO-JUVENILE : TROIS CARACTERISTIQUES
SPECIFIQUES. ........6
1.1.
L’INTIMITE
DE LA PENSEE AVEC L’ACTION
ET LES OBJETS.
...................................................................6
1.1.1.
La matérialité de la pensée.
............................................................................................................7
1.1.2.
La pensée est action.
.......................................................................................................................8
1.2.
« TRANSFERTS SPONTANES » : L’ENFANT ACCORDE AVEC FACILITE SA
CONFIANCE A L’ADULTE.........8
1.3.
L’INTERET
POUR « LE SEXUEL », LA
SCENE PRIMITIVE ET LA TRIANGULATION OEDIPIENNE :...............10
2.
LE TRANSFERT ET LA THEORIE : LES THEORIES SEXUELLES INFANTILES. UNE
CERTAINE
CLINIQUE DU SAVOIR.
.......................................................................................................13
2.1.
EXPOSITION CLINIQUE : L’ELABORATION DE LA THEORIE
SEXUELLE DE DAVID PERMISE PAR
LE
TRANSFERT.
.....................................................................................................................................................13
2.1.1.
La relation transférentielle mise à mal : Le secret professionnel, et l’obligation
juridique. La
transmission
d’ « un savoir ».
.....................................................................................................................13
2.1.2.
Choisir sa relation transférentielle c’est redonner de la contingence là où il
n’y en avait plus :
Une
séance de psychodrame qui permet la relance d’une psychothérapie individuelle.
............................14
2.1.3.
David, l’enfant au Q.I. trop faible, est un
théoricien. ...................................................................15
2.2.
« LE SAVOIR PSYCHOLOGIQUE EST CE QUI MANQUE AU SAVOIR DE L’ETRE ET PERMET LE DESIR DE SE
RENCONTRER
».
...............................................................................................................................................17
2.2.1.
Le savoir de David. Théorie de la sexualité infantile. L’influence des théories
dans la clinique. 17
2.2.2.
Il n’est pas de paroles qui n’ait d’intention ? L’effet du refoulement, l’action
du refoulé. ..........18
2.2.3.
Dialectaliser un savoir ; En prendre connaissance par le transfert.
............................................19
2.2.4.
Contre-transfert : Au refoulement répond le
refoulement.............................................................20
2.2.5.
La théorie procure un cadre propre à contenir l’angoisse.
..........................................................21
3.
LES CONSTRUCTIONS DANS LE CHAMP PSYCHOLOGIQUE
..............................................24
3.1.
LA CONSTRUCTION DE « CAS
CLINIQUES » ET LE RISQUE DE
LA « PAROLE VIDE » SANS
UNE
DIALECTISATION
DE LA PRAXIS ET DE LA DOXA.
.................................................................................................24
3.1.1.
Toute construction s’inscrit dans l’ordre
symbolique...................................................................24
3.1.2.
Partialité, fidélité, artificialité, arbitraire….................................................................................27
3.1.3.
Le risque d’un effet de fermeture dans l’étude de
cas...................................................................30
3.2.
LES CONSTRUCTIONS EN ANALYSE : « PAROLES
PLEINES ».
................................................................31
3.2.1.
Une construction qui provoque une forte résistance, et l’entrée dans un
transfert. .....................32
3.2.2.
Résistance, validité, transfert. La validité d’une construction ne peut être
confirmée que sous
transfert.
.....................................................................................................................................................36
3.3.
LE DIAGNOSTIC : UNE
CONSTRUCTION BIEN PARTICULIERE.
...............................................................38
3.3.1.
Le diagnostic conçu dans l’après-coup : Le jusqu’au boutisme
de la psychanalyse. ...................38
3.3.2.
Le diagnostic : acte d’anticipation................................................................................................39
4.
LE DETERMINISME DE LA STRUCTURE.
..................................................................................41
4.1.
LE PRINCIPE DU PLAISIR......................................................................................................................41
4.2.
LE CONCEPT DE PULSION.
...................................................................................................................44
4.2.1.
Les caractéristiques des pulsions.
.................................................................................................44
Sommaire
4.3.
LA RELECTURE PAR LACAN
DU « DESTIN DES PULSIONS »
QUI REFUTE LES MODELES DE
COMMUNICATION
EXCLUSIVEMENT DUALISTE.
.................................................................................................46
4.3.1.
Le destin des pulsions.
..................................................................................................................46
4.3.2.
Le fourvoiement d’une « two bodies’ psychology ».
.....................................................................47
4.4.
LE MODE DE JOUISSANCE DU SUJET, ET
LE FONCTIONNEMENT DE SON DESIR INDUITS PAR LE CONCEPT
DE
STRUCTURE ELABORE PAR LACAN.
..............................................................................................................48
CONCLUSION..............................................................................................................................................49
RECREATION..............................................................................................................................................51
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................54
Préambule
: Qu’est-ce qui pousse à produire ? Qu’est-ce qui
pousse
à guérir ?
Mémoire de
recherche ou mémoire de vignettes cliniques ?
Mémoire de
fin d’études ou mémoire ?
Le travail
du psychologue, ne saurait être un travail « autistique » ; cependant il
n’est pas
pour autant un travail qui nécessite en soi la rédaction d’un mémoire. Au
contraire
; c’est souvent à la faveur de conversations à « bâton rompu » que s’est
avancée
notre
clinique et qu’elle a eu, nous l’espérons, son efficacité : De l’avis de Freud,
ce n’est
pas, en
effet, nos constructions qui doivent primer quand le patient associe librement,
mais bien
les siennes quand il est, « […]lui-même si prêt de les saisir qu’il ne
lui reste
plus qu’un
pas à faire, celui de la synthèse décisive. »1
A
cet égard, un travail de
recherche
vient ainsi à l’encontre de tout progrès thérapeutique pour le patient, car il
détourne l’objectif
thérapeutique initial, au profit d’un intérêt scientifique, étranger à la
cure.
Pourtant,
une pratique psychothérapeutique n’est « pas toute » ; L’histoire de la
psychanalyse
nous montre que c’est en partie de la théorisation de ses échecs et de ses
impasses
thérapeutiques, que Freud est parvenu à constituer l’éthique et l’enjeu de sa
discipline.
Comment une pratique pourrait-elle advenir si jamais plus elle ne se laissait
interroger
par une théorisation ? Comment cette psychothérapie serait-elle parvenue à
quitter
ses parentes historiques que sont l’hypnose et l’abréaction cathartique ?2
Il
a bien
fallu que
le père de la psychanalyse théorise le concept de transfert !
Alors ! Comment
faire correspondre nos engagements thérapeutiques auprès
des
enfants, par exemple, qui viennent nous consulter sur notre lieu de stage (la
ponctuation
finale n’y saurait être posée, sauf en un « coda », car leur élaboration est en
cours), et la
méthodologie de notre cursus qui rompt le transfert au profit du discours
du
maître ?
Du coup,
quelles perspectives donner à notre mémoire ?
Rédiger
une étude de cas ? Exposer et confronter des concepts dans un objectif
heuristique
? Faire émerger les failles, les impasses de notre clinique pour en explorer
les
sources,
après-coup, et effectuer les remaniements qui s’imposent ? Ou mettre en valeur
les
constructions que nous aurons pu deviner de problématiques propres à certains
enfants ?
Quel « cas
» choisir ? Quels concepts psychologiques explorer ?
1
Sigmund Freud, Abrégé de psychanalyse,
Paris : Presses Universitaires de France, 1985, (Bibliothèque de
psychanalyse),
p. 46.
2Joseph
Breuer, Sigmund Freud, Etudes sur l’hystérie,
Paris : Presses Universitaires de France, 1989,
(Bibliothèque
de psychanalyse). Traduit par Anne Berman.
Préambule
: Qu’est-ce qui pousse à produire ? Qu’est-ce qui pousse à guérir ?
Prendrons-nous
le parti de faire synthèse de ce que nous engrangeons ou au
contraire,
titillerons-nous le détail ? Attacherons-nous davantage d’importance à la
rigueur
logique d’une rédaction bien ficelée, essayerons-nous de structurer notre
pensée ?
Ou
dialectiserons-nous des digressions cliniques, laissant libre cours à ce qui
pourtant est
emprise de
notre déterminisme psychique ? Puiserons-nous dans l’assurance tautologique
d’un
corpus théorique bien défini, solide, ayant fait ses preuves ? Ou irons-nous de
notre
« bêtise » à
questionner ce que nous avons tenté dans notre clinique de l’inconscient, sous
peine de
paraître maladroit ?
Le
compromis qui s’actualise pour nous comme étant celui qui corrélativement
sanctionnera
notre cursus universitaire, s’inscrit davantage dans le champ vaste des
interrogations
concernant la finalité et le bien fondé de notre praxis.
De fait,
que ce soit par l’enseignement reçu, que ce soit par notre engagement de
stagiaire,
et bientôt de professionnel, dans le labeur du psychologue clinicien, il n’est
pas
d’interrogation
plus éminente ni de plus paralysante, que celles concernant le(s)
objectif(s)
de notre métier, leurs légitimités, et ce avec quoi ils sont en rapport. Pour
nommer ces
universaux de la psychologie, il s’agit de ce qu’est en droit d’espérer de
notre
pratique la personne qui vient nous consulter : Quelle doit être notre
démarche à la
vue d’une
demande de guérison des symptômes de ladite personne ?
L’objet de
la psychologie :
· En somme,
quel est l’objet de notre champ ? Est-ce le symptôme ? Si oui,
quelle
définition devons-nous lui accorder ? Est-il issu du regard social ?
Procède-t-il
d’une qualité analysable ? S’agit-il d’un écart à la norme ou de
l’expression
d’un désir ?
· S’agit-il
plus implicitement du refoulé qui mobilise le symptôme et qui
véhicule
le désir ?
La
finalité de notre pratique et ses limites :
· En ce qui
recouvrirait notre dessein, s’agit-il de faire disparaître ce
symptôme ?
Faut-il le mettre au jour, faut-il le constituer comme symptôme
analysable
?
· A quelle
instance de la personne nous adressons-nous ? et voilà posée
l’appartenance
théorique de notre pratique. Psychologie de l’ego ou
psychologie
de l’inconscient ? Psychologie normative ou psychologie
subversive
?
· En rapport
à quel idéal devons nous répondre à une demande de guérison ?
Nos outils
de travail, leur légitimité :
· Qu’en
est-il des stratégies à mettre en place ? Proposerons-nous des
entretiens
de « complaisance », un étayage bienveillant, des conseils ?
Ferons-nous
appel à la suggestion, à la démarche psychothérapique, où à la
visée
psychanalytique ?
· Dans quel
cadre enfin agissons-nous ? OEuvrons-nous dans un
temps
institutionnel,
ou avec le temps individuel de la personne qui fait appel à
nous ? De
quel temps
pour comprendre disposons-nous, du côté du patient,
du côté du
thérapeute ?
Voilà bien
des questions auxquelles il nous tarderait de donner réponses. Mais
c’est
justement à cet endroit que vient pour nous se poser l’ultime question : Par
quel
truchement
en sommes-nous venu à choisir la profession de psychologue ? Par quelle
adjonction
avons nous cru devoir affiner la chose au regard du discours psychanalytique ?
(Quel
dévoilement à ce titre nous autoriserons-nous à opérer ?)
*
* *
Le
cheminement universitaire prescrit que l’on rende compte de son savoir, de sa
pratique.
L’usage ramène alors à élaborer sur les cas cliniques « offerts » en stage, ou
encore sur
ceux que procure l’histoire de la psychologie et de la psychanalyse.
Concernant
le propre engagement de l’étudiant, il y est toujours suscité de ce qu’il
entrevoit
comme de ce qu’il n’aperçoit pas ou encore de ce qu’il omet. Au mieux donc,
c’est son
contre-transfert que l’étudiant analyse (mais ceci, il le réserve généralement
au
mémoire
dit d’analyse de la pratique). Quant à dévoiler ce que pour lui-même il aura
mis
au jour ;
quelles revendications pourrait-il bien avoir à émettre ? Comment
pourtant
prendre en
compte ce qui s’entrouvre chez le patient si chez nous-même cela ne s’est
jamais
entraperçu ?
Alors ! A
quelles fins ce mémoire ?
Peut-être
le lecteur s’impatientera-il de ce préambule qui semble souligner des
généralités
? Nous y tenons pourtant ! C’est que s’y joue pour nous la représentation
signifiante
d’un titre, le diplôme de psychologue, en même temps que s’y laisse entendre
tout ce
que nous devons à nos antécédents, à ceux qui nous ont théorisé leur
analyse, à
ceux qui
ont fait séminaires, à ceux qui portent nos paroles et dont nous héritons les
leurs.
L’aparté n’aurait
d’ailleurs de vue que d’espérer épingler le dialogue qui noue
notre
monologue dans cette difficile tâche d’écriture où le récit vient substituer à
l’expérience
ses semblants. A qui,
et de quelle tribune s’adresse-t-on quand on rédige ?
Parviendrons-nous
à la tuché ?
Enfin, ce moment de
conclure rendrait-il possible le quart de tour nécessaire
à
notre
essor ? Pourvu qu’il ne soit pas l’occasion, redoutable et redoutée, d’atermoyer
plus
longtemps
notre changement de discours ?
Produire !
Il nous faut produire ce mémoire tout en affirmant y être pour quelque
chose. C’est
ainsi que nous laisserions à sa controverse cette phrase tellement célèbre de
Freud : « Wo es war soll ich
werden. », si Lacan après Freud n’avait revendiqué
son « Ça
parle ! ». C’est
en effet tout ce qui concourt, à ce que ce quart de tour, nous ne
l’engagions
pas à l’envers.
De cette
production alors, en disposerions-nous ? Peut-être à en découvrir un
désir de
désir ?
Eh bien
justement ! ce que nous voulons interroger cette année à trait au rapport
du sujet
avec le savoir et ce qui s’y implique de désir.
Introduction
: Le ressort de la libido.
Traditionnellement,
la relation thérapeutique pose la question du transfert. Sans
définir
ici ce qu’est le transfert, c’est souvent du côté de ce qui se rejoue, et s’actualise
dans la
cure, que s’engage le travail d’interprétation, voire l’analyse du
contre-transfert.
Or, il
nous est apparu qu’on négligeait les investissements libidinaux, détachés
ou non d’objets
présents, — et cela de part et d’autre des pôles de la relation. — Il est
pourtant
sensible, quand même temps que s’effectue toute mise en place du transfert,
chacun a
affaire avec ses propres investigations et investissements libidinaux.
Dès lors,
nous nous posons la question de savoir ce qui motive celui qui
entreprend
la démarche de venir parler à un psychologue. Est-ce une demande de
reconnaissance
adressée à l’Autre ? Est-ce une tentative d’en finir avec ses modalités de
satisfaction, lorsqu’elle
s’actualise dans le symptôme, et la répétition ? Toujours est-il,
comme l’énonce
Lacan, que le patient se satisfait pourtant bien de quelque chose.
Il n’en
reste pas moins que du côté du psychologue l’interrogation est de mise
sur ce qu’il
met en jeu concernant sa jouissance à écouter les vicissitudes des patients, et
son désir
à vouloir toujours aller plus avant à découvrir les arcanes des relations
humaines,
et l’invention de Freud dans ce qu’il nomme l’inconscient.
Freud, à
bien des tournants de l’exposé de sa discipline, témoigne de cette sorte
de
curiosité, par des formulations frappantes : « Après que l’élaboration de la
technique
d’interprétation
eut satisfait pour ainsi dire le désir de connaître de l’analyste[…]. »1. Et
comme s’il
s’agissait de son pendant thérapeutique, il donne d’ailleurs dans cet article
encyclopédique,
une forme de réponse à ce désir de connaître, soit un
idéal d’efficacité et
le soucis
d’y être pour quelque chose, « […] il fallut que l’intérêt se tourne vers
le
problème
de savoir par quelles voies on pouvait parvenir à influencer
le patient avec le
maximum d’efficacité. »2
C’est
particulièrement sur la question de l’investissement libidinal — propre à
chacun des
participants au travail de thérapie —, que nous mettons à la disposition d’une
« aptitude
» à savoir et à apprendre, que nous voudrions consacrer ce travail.
A travers
notre clinique, nous montrerons que la pulsion n’est envisageable qu’à
impliquer
la dimension de l’Autre du langage.
Ainsi nous
essaierons de baliser le chemin que parcourt la pulsion dans le cadre
du
transfert et du contre-transfert ; et nous questionnerons ce qu’il en est du
désir du sujet
1
Sigmund Freud, « Psychanalyse et Théorie de la libido (1923) »,
in Résultats, idées problèmes II, Paris :
Presses
Universitaires de France, 1985, (Bibliothèque de psychanalyse), p. 67.
2
Ibid.
Introduction
: Le ressort de la libido.
dans son
rapport à cet Autre quand celui-ci est pris dans les leurres de la relation
imaginaire.
*
* *
Parce que
nous avons désiré interroger au plus près notre clinique, ce sera
davantage
le hasard des rencontres qui donnera sa tournure à notre mémoire, qu’une
perspective
déjà engagée. Nous gageons sur notre orientation thérapeutique, avant que
d’user d’une
théorie qui aurait ce privilège de dégager un savoir de notre sujet d’étude,
mais en
aucun cas ne laisserait à la surprise sa valeur de vérité quant à déloger la
véritable
place du
sujet de l’inconscient.
Ce
cheminement nous permettra de souligner combien toute action thérapeutique
s’inscrit
dans l’ordre symbolique.
De notre
démarche de clinicien, et de par l’éthique à laquelle nous nous rallions,
sans doute
ce travail d’apparence décousue, trouvera-t-il sa place dans les champs de la
technique,
de la pratique, et de la praxis du psychologue.
Le
psychologue travaille avec sa personnalité. Il offre au patient un savoir, un
savoir-faire,
un savoir être. Il est en effet le support des projections imaginaires du
patient.
Il est aussi le garant d’une déontologie qu’il exerce par sa pratique.
Bibliographie
BREUER
(Joseph), FREUD (Sigmund). — Etudes sur l’hystérie, Paris : Presses Universitaires
de
France,
1989, (Bibliothèque de psychanalyse). Traduit par Anne Berman.
FREUD
(Sigmund). — « Esquisse d’une psychologie scientifique (1895) », pp. 307-396,
in La
naissance
de la psychanalyse. — Paris : Presses Universitaires de France, 1986. —
424p.
— (Bibliothèque de psychanalyse.)
—
« Fragment d’une analyse d’hystérie », in Cinq psychanalyses, Paris : Presses
Universitaires
de France, 1988, (Bibliothèque de psychanalyse
—
Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905). — Paris : Gallimard, 1962. —
182p.
— (Folio/Essais.)
—
« Les théories sexuelles infantiles (1908) », in La vie sexuelle, Paris :
Presses
Universitaires
de France, 1989, (Bibliothèque de psychanalyse),
—
Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci (1910),
Paris : Gallimard, 1997, (Folio
Bilingue)
—
« Formulations sur les deux principes du cours des évènements psychiques (1911)
», in
Résultats,
idées problèmes I. — Paris : Presses Universitaires de France, 1998. —
(Bibliothèque
de psychanalyse.)
—
Totem et Tabou (1912) — Paris : Payot,
1988, (Petite Bibliothèque Payot).
—
« Conseils aux médecins sur le traitement analytique (1912) », in La Technique
psychanalytique,
Paris : Presses Universitaires de France, 1985, (Bibliothèque de
psychanalyse)
—
« Remémoration, Répétition et Perlaboration (1914) », in La technique
psychanalytique,
Paris : Presses Universitaires de France, 1953, (Bibliothèque de
psychanalyse),
—
« Pour introduire le narcissisme (1914) », pp. 81-104, in La vie sexuelle. —
Paris :
Presses
Universitaires de France, 1969. — 159p. — (Bibliothèque de psychanalyse.)
—
« Les pulsions et leurs sort (1915) », in Métapsychologie. — Paris : Gallimard,
1940.
—
187p. — (Idées.)
—
« Au-delà du principe de plaisir (1920) », pp. 43-115, in Essais de psychanalyse.
—
Paris
: Payot, 1981. — 277p. — (Petite Bibliothèque Payot.)
—
Le problème économique du masochisme
—
« “Psychanalyse” et “Théorie de la libido” (1923) », pp. 51-77, in Résultats,
idées
problèmes
II. — Paris : Presses Universitaires de France, 1985.
— 298p. —
(Bibliothèque
de psychanalyse.)
—
« La négation (1925) », in Résultats, idées problèmes II, Op. Cit.,
—
Le Malaise dans la culture (1929). — Paris : Presses Universitaires de France,
1998. —
93p.
— (Quadrige.)
—
« Les diverses instances de la personnalité psychique (3e.
conférence)», in Nouvelles
conférences
sur la psychanalyse, Paris : Gallimard, 1981, (Idées).
—
« L’analyse avec fin et l’analyse sans fin (1937) », pp. 231-268, in Résultats,
idées
problèmes
II. — Op. cit..
—
« Constructions dans l’analyse (1937) », pp. 269-281, in Résultats, idées
problèmes
II. — Op. cit..
—
Abrégé de psychanalyse (1938). — Paris : Presses Universitaires de France,
1985. —
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— (Bibliothèque de psychanalyse.)
BRODSKY
(Graciela), « La psychanalyse comme symptôme », in Le
symptôme-charlatan, Paris :
Seuil,
1998
GRIBINSKY
(Michel), Le trouble de la réalité, Paris : Gallimard, 1996, (Connaissance de
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— (Le Champ Freudien.)
—
Le séminaire, Livre I : Les écrit techniques de Freud (1953-1954). — Paris :
Seuil,
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— (Le Champ Freudien.)
—
« Variantes de la cure-type (1955) », pp. 323-362, in Ecrits. Op. Cit.
—
Le séminaire, Livre IV : La relation d’objet (1956-1957). — Paris : Seuil,
1994. —
434p.
— (Le Champ Freudien.)
—
« La direction de la cure et les principes de son pouvoir (1958) », pp.
585-645, in
Ecrits.
— Op. cit..
—
Le séminaire, Livre VII : L’éthique de la psychanalyse (1959-1960). — Paris :
Seuil,
1986.
(Le Champ Freudien.)
—
Le séminaire, Livre VIII, Le transfert (1960-1961), Paris : Seuil, 1991 (Le
Champ
Freudien.)
—
Le séminaire, Livre X : L’angoisse (1962-1963), inédit.
—
Le séminaire, Livre XI : Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse
(1964).
— Paris : Seuil, 1973. — 254p. — (Le Champ Freudien.)
—
Le séminaire, Livre XX : Encore (1972-1973), Paris : Seuil, 1975
LAVIE
(Jean-Claude). — L’amour est un crime parfait. — Paris : Gallimard, 1997. —
210p. —
(Connaissance
de l’inconscient).
LEGUIL
(François), La querelle des diagnostics, Paris, éditions Navarin, Coll. «
Cliniques »,
1986.
MANNONI
(Maud). — De la passion de l’Être à la folie de savoir. — Paris : Denoël, 1988.
—
234p.
— (L’espace analytique).
En
couverture :
VIOLLET
Roger, Une leçon clinique à la Salpêtrière,
Dépôt du F.N.A.C..
FREUD
Sigmund, « “Psychanalyse” et “Théorie de la libido” (1923) », p. 69, in
Résultats, idées
problèmes
II. — Paris : Presses Universitaires de France, 1985.
— 298p. — (Bibliothèque de
psychanalyse.)
« Le procédé
psychanalytique se distingue de tous
les
procédés de suggestion, de persuasion et autres, en ce
qu’il ne
veut réprimer chez le patient aucun phénomène
psychique
par voie d’autorité. Il cherche à pénétrer jusqu’à
l’origine
du phénomène et à abolir celui-ci par la
modification
durable de ses conditions de naissance.
L’inévitable
influence suggestionnante du médecin est, dans
la
psychanalyse, orientée vers la tâche, dévolue au malade,
de vaincre
ses résistances, c’est-à-dire d’opérer le travail de
guérison.
Contre le danger de falsifier par la suggestion les
données
fournies par la mémoire du malade, on se protège
par un
maniement prudent de la technique. Mais en général
on est
protégé justement par l’éveil des résistances contre
les effets
de l’influence suggestionnante qui induisent en
erreur. On
peut poser comme but du traitement de
provoquer,
par l’abolition des résistances et l’examen des
refoulements
du malade, l’unification et le renforcement de
son moi
les plus étendus, de lui épargner la dépense
psychique
consacrée aux conflits internes, de façonner, à
partir de
ce qu’il est, le meilleur de ce qu’il peut devenir en
fonction
de ses dispositions et capacités, et de le rendre,
autant que
possible, capable de réaliser et de jouir.
L’élimination
des symptômes de souffrance n’est pas
recherchée
comme but particulier, mais, à la condition
d’une
conduite rigoureuse de l’analyse, elle se donne pour
ainsi dire
comme bénéfice annexe. L’analyste respecte la
singularité
du patient, ne cherche pas à le remodeler selon
ses idéaux
personnels à lui médecin, et se réjouit s’il peut
s’épargner
des conseils et éveiller en revanche l’initiative de
l’analysé.
»
(Extrait
de l’article encyclopédique « Psychanalyse » écrit
par FREUD
en 1922).
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