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00036462



CLENET Antoine

 

D.E.S.S. de Psychologie Pathologique

Institut de Psychologie et Sociologie Appliquées

Année universitaire 1998-1999

 

Mémoire de recherche dirigé par M. Patrick MARTIN

Institut de Psychologie et Sociologie Appliquées

Université Catholique de l’Ouest

49008 ANGERS CEDEX 01

 

L’ACTE IMPOSSIBLE

 

Sommaire

 

PREAMBULE : QU’EST-CE QUI POUSSE A PRODUIRE ? QU’EST-CE QUI POUSSE A

GUERIR ?........................................................................................................................................................1

INTRODUCTION : LE RESSORT DE LA LIBIDO. ..................................................................................4

1. LA CLINIQUE INFANTO-JUVENILE : TROIS CARACTERISTIQUES SPECIFIQUES. ........6

1.1. L’INTIMITE DE LA PENSEE AVEC LACTION ET LES OBJETS. ...................................................................6

1.1.1. La matérialité de la pensée. ............................................................................................................7

1.1.2. La pensée est action. .......................................................................................................................8

1.2. « TRANSFERTS SPONTANES » : L’ENFANT ACCORDE AVEC FACILITE SA CONFIANCE A LADULTE.........8

1.3. L’INTERET POUR « LE SEXUEL », LA SCENE PRIMITIVE ET LA TRIANGULATION OEDIPIENNE :...............10

2. LE TRANSFERT ET LA THEORIE : LES THEORIES SEXUELLES INFANTILES. UNE

CERTAINE CLINIQUE DU SAVOIR. .......................................................................................................13

2.1. EXPOSITION CLINIQUE : L’ELABORATION DE LA THEORIE SEXUELLE DE DAVID PERMISE PAR LE

TRANSFERT. .....................................................................................................................................................13

2.1.1. La relation transférentielle mise à mal : Le secret professionnel, et l’obligation juridique. La

transmission d’ « un savoir ». .....................................................................................................................13

2.1.2. Choisir sa relation transférentielle c’est redonner de la contingence là où il n’y en avait plus :

Une séance de psychodrame qui permet la relance d’une psychothérapie individuelle. ............................14

2.1.3. David, l’enfant au Q.I. trop faible, est un théoricien. ...................................................................15

2.2. « LE SAVOIR PSYCHOLOGIQUE EST CE QUI MANQUE AU SAVOIR DE LETRE ET PERMET LE DESIR DE SE

RENCONTRER ». ...............................................................................................................................................17

2.2.1. Le savoir de David. Théorie de la sexualité infantile. L’influence des théories dans la clinique. 17

2.2.2. Il n’est pas de paroles qui n’ait d’intention ? L’effet du refoulement, l’action du refoulé. ..........18

2.2.3. Dialectaliser un savoir ; En prendre connaissance par le transfert. ............................................19

2.2.4. Contre-transfert : Au refoulement répond le refoulement.............................................................20

2.2.5. La théorie procure un cadre propre à contenir l’angoisse. ..........................................................21

3. LES CONSTRUCTIONS DANS LE CHAMP PSYCHOLOGIQUE ..............................................24

3.1. LA CONSTRUCTION DE « CAS CLINIQUES » ET LE RISQUE DE LA « PAROLE VIDE » SANS UNE

DIALECTISATION DE LA PRAXIS ET DE LA DOXA. .................................................................................................24

3.1.1. Toute construction s’inscrit dans l’ordre symbolique...................................................................24

3.1.2. Partialité, fidélité, artificialité, arbitraire….................................................................................27

3.1.3. Le risque d’un effet de fermeture dans l’étude de cas...................................................................30

3.2. LES CONSTRUCTIONS EN ANALYSE : « PAROLES PLEINES ». ................................................................31

3.2.1. Une construction qui provoque une forte résistance, et l’entrée dans un transfert. .....................32

3.2.2. Résistance, validité, transfert. La validité d’une construction ne peut être confirmée que sous

transfert. .....................................................................................................................................................36

3.3. LE DIAGNOSTIC : UNE CONSTRUCTION BIEN PARTICULIERE. ...............................................................38

3.3.1. Le diagnostic conçu dans l’après-coup : Le jusqu’au boutisme de la psychanalyse. ...................38

3.3.2. Le diagnostic : acte d’anticipation................................................................................................39

4. LE DETERMINISME DE LA STRUCTURE. ..................................................................................41

4.1. LE PRINCIPE DU PLAISIR......................................................................................................................41

4.2. LE CONCEPT DE PULSION. ...................................................................................................................44

4.2.1. Les caractéristiques des pulsions. .................................................................................................44

Sommaire

4.3. LA RELECTURE PAR LACAN DU « DESTIN DES PULSIONS » QUI REFUTE LES MODELES DE

COMMUNICATION EXCLUSIVEMENT DUALISTE. .................................................................................................46

4.3.1. Le destin des pulsions. ..................................................................................................................46

4.3.2. Le fourvoiement d’une « two bodies’ psychology ». .....................................................................47

4.4. LE MODE DE JOUISSANCE DU SUJET, ET LE FONCTIONNEMENT DE SON DESIR INDUITS PAR LE CONCEPT

DE STRUCTURE ELABORE PAR LACAN. ..............................................................................................................48

CONCLUSION..............................................................................................................................................49

RECREATION..............................................................................................................................................51

BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................54

 

 

Préambule : Qu’est-ce qui pousse à produire ? Qu’est-ce qui

pousse à guérir ?

Mémoire de recherche ou mémoire de vignettes cliniques ?

Mémoire de fin d’études ou mémoire ?

Le travail du psychologue, ne saurait être un travail « autistique » ; cependant il

n’est pas pour autant un travail qui nécessite en soi la rédaction d’un mémoire. Au

contraire ; c’est souvent à la faveur de conversations à « bâton rompu » que s’est avancée

notre clinique et qu’elle a eu, nous l’espérons, son efficacité : De l’avis de Freud, ce n’est

pas, en effet, nos constructions qui doivent primer quand le patient associe librement,

mais bien les siennes quand il est, « […]lui-même si prêt de les saisir qu’il ne lui reste

plus qu’un pas à faire, celui de la synthèse décisive. »1 A cet égard, un travail de

recherche vient ainsi à l’encontre de tout progrès thérapeutique pour le patient, car il

détourne l’objectif thérapeutique initial, au profit d’un intérêt scientifique, étranger à la

cure.

Pourtant, une pratique psychothérapeutique n’est « pas toute » ; L’histoire de la

psychanalyse nous montre que c’est en partie de la théorisation de ses échecs et de ses

impasses thérapeutiques, que Freud est parvenu à constituer l’éthique et l’enjeu de sa

discipline. Comment une pratique pourrait-elle advenir si jamais plus elle ne se laissait

interroger par une théorisation ? Comment cette psychothérapie serait-elle parvenue à

quitter ses parentes historiques que sont l’hypnose et l’abréaction cathartique ?2 Il a bien

fallu que le père de la psychanalyse théorise le concept de transfert !

Alors ! Comment faire correspondre nos engagements thérapeutiques auprès

des enfants, par exemple, qui viennent nous consulter sur notre lieu de stage (la

ponctuation finale n’y saurait être posée, sauf en un « coda », car leur élaboration est en

cours), et la méthodologie de notre cursus qui rompt le transfert au profit du discours du

maître ?

Du coup, quelles perspectives donner à notre mémoire ?

Rédiger une étude de cas ? Exposer et confronter des concepts dans un objectif

heuristique ? Faire émerger les failles, les impasses de notre clinique pour en explorer les

sources, après-coup, et effectuer les remaniements qui s’imposent ? Ou mettre en valeur

les constructions que nous aurons pu deviner de problématiques propres à certains

enfants ?

Quel « cas » choisir ? Quels concepts psychologiques explorer ?

1 Sigmund Freud, Abrégé de psychanalyse, Paris : Presses Universitaires de France, 1985, (Bibliothèque de

psychanalyse), p. 46.

2Joseph Breuer, Sigmund Freud, Etudes sur l’hystérie, Paris : Presses Universitaires de France, 1989,

(Bibliothèque de psychanalyse). Traduit par Anne Berman.

Préambule : Qu’est-ce qui pousse à produire ? Qu’est-ce qui pousse à guérir ?

 

Prendrons-nous le parti de faire synthèse de ce que nous engrangeons ou au

contraire, titillerons-nous le détail ? Attacherons-nous davantage d’importance à la

rigueur logique d’une rédaction bien ficelée, essayerons-nous de structurer notre pensée ?

Ou dialectiserons-nous des digressions cliniques, laissant libre cours à ce qui pourtant est

emprise de notre déterminisme psychique ? Puiserons-nous dans l’assurance tautologique

d’un corpus théorique bien défini, solide, ayant fait ses preuves ? Ou irons-nous de notre

« bêtise » à questionner ce que nous avons tenté dans notre clinique de l’inconscient, sous

peine de paraître maladroit ?

Le compromis qui s’actualise pour nous comme étant celui qui corrélativement

sanctionnera notre cursus universitaire, s’inscrit davantage dans le champ vaste des

interrogations concernant la finalité et le bien fondé de notre praxis.

De fait, que ce soit par l’enseignement reçu, que ce soit par notre engagement de

stagiaire, et bientôt de professionnel, dans le labeur du psychologue clinicien, il n’est pas

d’interrogation plus éminente ni de plus paralysante, que celles concernant le(s)

objectif(s) de notre métier, leurs légitimités, et ce avec quoi ils sont en rapport. Pour

nommer ces universaux de la psychologie, il s’agit de ce qu’est en droit d’espérer de

notre pratique la personne qui vient nous consulter : Quelle doit être notre démarche à la

vue d’une demande de guérison des symptômes de ladite personne ?

L’objet de la psychologie :

· En somme, quel est l’objet de notre champ ? Est-ce le symptôme ? Si oui,

quelle définition devons-nous lui accorder ? Est-il issu du regard social ?

Procède-t-il d’une qualité analysable ? S’agit-il d’un écart à la norme ou de

l’expression d’un désir ?

· S’agit-il plus implicitement du refoulé qui mobilise le symptôme et qui

véhicule le désir ?

La finalité de notre pratique et ses limites :

· En ce qui recouvrirait notre dessein, s’agit-il de faire disparaître ce

symptôme ? Faut-il le mettre au jour, faut-il le constituer comme symptôme

analysable ?

· A quelle instance de la personne nous adressons-nous ? et voilà posée

l’appartenance théorique de notre pratique. Psychologie de l’ego ou

psychologie de l’inconscient ? Psychologie normative ou psychologie

subversive ?

· En rapport à quel idéal devons nous répondre à une demande de guérison ?

Nos outils de travail, leur légitimité :

· Qu’en est-il des stratégies à mettre en place ? Proposerons-nous des

entretiens de « complaisance », un étayage bienveillant, des conseils ?

Ferons-nous appel à la suggestion, à la démarche psychothérapique, où à la

visée psychanalytique ?

· Dans quel cadre enfin agissons-nous ? OEuvrons-nous dans un temps

institutionnel, ou avec le temps individuel de la personne qui fait appel à

nous ? De quel temps pour comprendre disposons-nous, du côté du patient,

du côté du thérapeute ?

Voilà bien des questions auxquelles il nous tarderait de donner réponses. Mais

c’est justement à cet endroit que vient pour nous se poser l’ultime question : Par quel

truchement en sommes-nous venu à choisir la profession de psychologue ? Par quelle

adjonction avons nous cru devoir affiner la chose au regard du discours psychanalytique ?

(Quel dévoilement à ce titre nous autoriserons-nous à opérer ?)

*

* *

Le cheminement universitaire prescrit que l’on rende compte de son savoir, de sa

pratique. L’usage ramène alors à élaborer sur les cas cliniques « offerts » en stage, ou

encore sur ceux que procure l’histoire de la psychologie et de la psychanalyse.

Concernant le propre engagement de l’étudiant, il y est toujours suscité de ce qu’il

entrevoit comme de ce qu’il n’aperçoit pas ou encore de ce qu’il omet. Au mieux donc,

c’est son contre-transfert que l’étudiant analyse (mais ceci, il le réserve généralement au

mémoire dit d’analyse de la pratique). Quant à dévoiler ce que pour lui-même il aura mis

au jour ; quelles revendications pourrait-il bien avoir à émettre ? Comment pourtant

prendre en compte ce qui s’entrouvre chez le patient si chez nous-même cela ne s’est

jamais entraperçu ?

Alors ! A quelles fins ce mémoire ?

Peut-être le lecteur s’impatientera-il de ce préambule qui semble souligner des

généralités ? Nous y tenons pourtant ! C’est que s’y joue pour nous la représentation

signifiante d’un titre, le diplôme de psychologue, en même temps que s’y laisse entendre

tout ce que nous devons à nos antécédents, à ceux qui nous ont théorisé leur analyse, à

ceux qui ont fait séminaires, à ceux qui portent nos paroles et dont nous héritons les leurs.

L’aparté n’aurait d’ailleurs de vue que d’espérer épingler le dialogue qui noue

notre monologue dans cette difficile tâche d’écriture où le récit vient substituer à

l’expérience ses semblants. A qui, et de quelle tribune s’adresse-t-on quand on rédige ?

Parviendrons-nous à la tuché ?

Enfin, ce moment de conclure rendrait-il possible le quart de tour nécessaire à

notre essor ? Pourvu qu’il ne soit pas l’occasion, redoutable et redoutée, d’atermoyer plus

longtemps notre changement de discours ?

Produire ! Il nous faut produire ce mémoire tout en affirmant y être pour quelque

chose. C’est ainsi que nous laisserions à sa controverse cette phrase tellement célèbre de

Freud : « Wo es war soll ich werden. », si Lacan après Freud n’avait revendiqué son « Ça

parle ! ». C’est en effet tout ce qui concourt, à ce que ce quart de tour, nous ne

l’engagions pas à l’envers.

De cette production alors, en disposerions-nous ? Peut-être à en découvrir un

désir de désir ?

Eh bien justement ! ce que nous voulons interroger cette année à trait au rapport

du sujet avec le savoir et ce qui s’y implique de désir.

 

Introduction : Le ressort de la libido.

Traditionnellement, la relation thérapeutique pose la question du transfert. Sans

définir ici ce qu’est le transfert, c’est souvent du côté de ce qui se rejoue, et s’actualise

dans la cure, que s’engage le travail d’interprétation, voire l’analyse du contre-transfert.

Or, il nous est apparu qu’on négligeait les investissements libidinaux, détachés

ou non d’objets présents, — et cela de part et d’autre des pôles de la relation. — Il est

pourtant sensible, quand même temps que s’effectue toute mise en place du transfert,

chacun a affaire avec ses propres investigations et investissements libidinaux.

Dès lors, nous nous posons la question de savoir ce qui motive celui qui

entreprend la démarche de venir parler à un psychologue. Est-ce une demande de

reconnaissance adressée à l’Autre ? Est-ce une tentative d’en finir avec ses modalités de

satisfaction, lorsqu’elle s’actualise dans le symptôme, et la répétition ? Toujours est-il,

comme l’énonce Lacan, que le patient se satisfait pourtant bien de quelque chose.

Il n’en reste pas moins que du côté du psychologue l’interrogation est de mise

sur ce qu’il met en jeu concernant sa jouissance à écouter les vicissitudes des patients, et

son désir à vouloir toujours aller plus avant à découvrir les arcanes des relations

humaines, et l’invention de Freud dans ce qu’il nomme l’inconscient.

Freud, à bien des tournants de l’exposé de sa discipline, témoigne de cette sorte

de curiosité, par des formulations frappantes : « Après que l’élaboration de la technique

d’interprétation eut satisfait pour ainsi dire le désir de connaître de l’analyste[…]. »1. Et

comme s’il s’agissait de son pendant thérapeutique, il donne d’ailleurs dans cet article

encyclopédique, une forme de réponse à ce désir de connaître, soit un idéal d’efficacité et

le soucis d’y être pour quelque chose, « […] il fallut que l’intérêt se tourne vers le

problème de savoir par quelles voies on pouvait parvenir à influencer le patient avec le

maximum d’efficacité. »2

C’est particulièrement sur la question de l’investissement libidinal — propre à

chacun des participants au travail de thérapie —, que nous mettons à la disposition d’une

« aptitude » à savoir et à apprendre, que nous voudrions consacrer ce travail.

A travers notre clinique, nous montrerons que la pulsion n’est envisageable qu’à

impliquer la dimension de l’Autre du langage.

Ainsi nous essaierons de baliser le chemin que parcourt la pulsion dans le cadre

du transfert et du contre-transfert ; et nous questionnerons ce qu’il en est du désir du sujet

1 Sigmund Freud, « Psychanalyse et Théorie de la libido (1923) », in Résultats, idées problèmes II, Paris :

Presses Universitaires de France, 1985, (Bibliothèque de psychanalyse), p. 67.

2 Ibid.

Introduction : Le ressort de la libido.

dans son rapport à cet Autre quand celui-ci est pris dans les leurres de la relation

imaginaire.

*

* *

Parce que nous avons désiré interroger au plus près notre clinique, ce sera

davantage le hasard des rencontres qui donnera sa tournure à notre mémoire, qu’une

perspective déjà engagée. Nous gageons sur notre orientation thérapeutique, avant que

d’user d’une théorie qui aurait ce privilège de dégager un savoir de notre sujet d’étude,

mais en aucun cas ne laisserait à la surprise sa valeur de vérité quant à déloger la véritable

place du sujet de l’inconscient.

Ce cheminement nous permettra de souligner combien toute action thérapeutique

s’inscrit dans l’ordre symbolique.

De notre démarche de clinicien, et de par l’éthique à laquelle nous nous rallions,

sans doute ce travail d’apparence décousue, trouvera-t-il sa place dans les champs de la

technique, de la pratique, et de la praxis du psychologue.

Le psychologue travaille avec sa personnalité. Il offre au patient un savoir, un

savoir-faire, un savoir être. Il est en effet le support des projections imaginaires du

patient. Il est aussi le garant d’une déontologie qu’il exerce par sa pratique.

 

Bibliographie

BREUER (Joseph), FREUD (Sigmund). — Etudes sur l’hystérie, Paris : Presses Universitaires de

France, 1989, (Bibliothèque de psychanalyse). Traduit par Anne Berman.

FREUD (Sigmund). — « Esquisse d’une psychologie scientifique (1895) », pp. 307-396, in La

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424p. — (Bibliothèque de psychanalyse.)

— « Fragment d’une analyse d’hystérie », in Cinq psychanalyses, Paris : Presses

Universitaires de France, 1988, (Bibliothèque de psychanalyse

— Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905). — Paris : Gallimard, 1962. —

182p. — (Folio/Essais.)

— « Les théories sexuelles infantiles (1908) », in La vie sexuelle, Paris : Presses

Universitaires de France, 1989, (Bibliothèque de psychanalyse),

— Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci (1910), Paris : Gallimard, 1997, (Folio

Bilingue)

— « Formulations sur les deux principes du cours des évènements psychiques (1911) », in

Résultats, idées problèmes I. — Paris : Presses Universitaires de France, 1998. —

(Bibliothèque de psychanalyse.)

— Totem et Tabou (1912) — Paris : Payot, 1988, (Petite Bibliothèque Payot).

— « Conseils aux médecins sur le traitement analytique (1912) », in La Technique

psychanalytique, Paris : Presses Universitaires de France, 1985, (Bibliothèque de

psychanalyse)

— « Remémoration, Répétition et Perlaboration (1914) », in La technique

psychanalytique, Paris : Presses Universitaires de France, 1953, (Bibliothèque de

psychanalyse),

— « Pour introduire le narcissisme (1914) », pp. 81-104, in La vie sexuelle. — Paris :

Presses Universitaires de France, 1969. — 159p. — (Bibliothèque de psychanalyse.)

— « Les pulsions et leurs sort (1915) », in Métapsychologie. — Paris : Gallimard, 1940.

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— « Au-delà du principe de plaisir (1920) », pp. 43-115, in Essais de psychanalyse. —

Paris : Payot, 1981. — 277p. — (Petite Bibliothèque Payot.)

— Le problème économique du masochisme

— « “Psychanalyse” et “Théorie de la libido” (1923) », pp. 51-77, in Résultats, idées

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(Bibliothèque de psychanalyse.)

— « La négation (1925) », in Résultats, idées problèmes II, Op. Cit.,

— Le Malaise dans la culture (1929). — Paris : Presses Universitaires de France, 1998. —

93p. — (Quadrige.)

— « Les diverses instances de la personnalité psychique (3e. conférence)», in Nouvelles

conférences sur la psychanalyse, Paris : Gallimard, 1981, (Idées).

— « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin (1937) », pp. 231-268, in Résultats, idées

problèmes II. — Op. cit..

— « Constructions dans l’analyse (1937) », pp. 269-281, in Résultats, idées

problèmes II. — Op. cit..

— Abrégé de psychanalyse (1938). — Paris : Presses Universitaires de France, 1985. —

84p. — (Bibliothèque de psychanalyse.)

BRODSKY (Graciela), « La psychanalyse comme symptôme », in Le symptôme-charlatan, Paris :

Seuil, 1998

GRIBINSKY (Michel), Le trouble de la réalité, Paris : Gallimard, 1996, (Connaissance de

l’inconscient),

LACAN (Jacques). — « Intervention sur le transfert », in Ecrits. — Paris : Seuil, 1966. —

919p. — (Le Champ Freudien.)

— Le séminaire, Livre I : Les écrit techniques de Freud (1953-1954). — Paris : Seuil,

1975. — (Le Champ Freudien.)

— « Variantes de la cure-type (1955) », pp. 323-362, in Ecrits. Op. Cit.

— Le séminaire, Livre IV : La relation d’objet (1956-1957). — Paris : Seuil, 1994. —

434p. — (Le Champ Freudien.)

— « La direction de la cure et les principes de son pouvoir (1958) », pp. 585-645, in

Ecrits. — Op. cit..

— Le séminaire, Livre VII : L’éthique de la psychanalyse (1959-1960). — Paris : Seuil,

1986. (Le Champ Freudien.)

— Le séminaire, Livre VIII, Le transfert (1960-1961), Paris : Seuil, 1991 (Le Champ

Freudien.)

— Le séminaire, Livre X : L’angoisse (1962-1963), inédit.

— Le séminaire, Livre XI : Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse

(1964). — Paris : Seuil, 1973. — 254p. — (Le Champ Freudien.)

— Le séminaire, Livre XX : Encore (1972-1973), Paris : Seuil, 1975

LAVIE (Jean-Claude). — L’amour est un crime parfait. — Paris : Gallimard, 1997. — 210p. —

(Connaissance de l’inconscient).

LEGUIL (François), La querelle des diagnostics, Paris, éditions Navarin, Coll. « Cliniques »,

1986.

MANNONI (Maud). — De la passion de l’Être à la folie de savoir. — Paris : Denoël, 1988. —

234p. — (L’espace analytique).

En couverture :

VIOLLET Roger, Une leçon clinique à la Salpêtrière, Dépôt du F.N.A.C..

FREUD Sigmund, « “Psychanalyse” et “Théorie de la libido” (1923) », p. 69, in Résultats, idées

problèmes II. — Paris : Presses Universitaires de France, 1985. — 298p. — (Bibliothèque de

psychanalyse.)

« Le procédé psychanalytique se distingue de tous

les procédés de suggestion, de persuasion et autres, en ce

qu’il ne veut réprimer chez le patient aucun phénomène

psychique par voie d’autorité. Il cherche à pénétrer jusqu’à

l’origine du phénomène et à abolir celui-ci par la

modification durable de ses conditions de naissance.

L’inévitable influence suggestionnante du médecin est, dans

la psychanalyse, orientée vers la tâche, dévolue au malade,

de vaincre ses résistances, c’est-à-dire d’opérer le travail de

guérison. Contre le danger de falsifier par la suggestion les

données fournies par la mémoire du malade, on se protège

par un maniement prudent de la technique. Mais en général

on est protégé justement par l’éveil des résistances contre

les effets de l’influence suggestionnante qui induisent en

erreur. On peut poser comme but du traitement de

provoquer, par l’abolition des résistances et l’examen des

refoulements du malade, l’unification et le renforcement de

son moi les plus étendus, de lui épargner la dépense

psychique consacrée aux conflits internes, de façonner, à

partir de ce qu’il est, le meilleur de ce qu’il peut devenir en

fonction de ses dispositions et capacités, et de le rendre,

autant que possible, capable de réaliser et de jouir.

L’élimination des symptômes de souffrance n’est pas

recherchée comme but particulier, mais, à la condition

d’une conduite rigoureuse de l’analyse, elle se donne pour

ainsi dire comme bénéfice annexe. L’analyste respecte la

singularité du patient, ne cherche pas à le remodeler selon

ses idéaux personnels à lui médecin, et se réjouit s’il peut

s’épargner des conseils et éveiller en revanche l’initiative de

l’analysé. »

(Extrait de l’article encyclopédique « Psychanalyse » écrit

par FREUD en 1922).

 

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