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Mémoire de maîtrise de psychologie du travail

 

 

 

Les aspects socionormatifs de l’androgynie psychologique dans l’évaluation

 

 

 

 

Maude CEROTTI

 

REMERCIEMENTS

Je remercie tout particulièrement les 141 sujets ayant accepté de participer à la présente étude pour leur coopération, ainsi que pour m’avoir accordé temps et confiance.

Je remercie également mon maître de mémoire pour avoir été présent et m’avoir conseillé tout au long de mes recherches, ainsi que toutes les personnes m’ayant fournies informations ou explications nécessaires à la réalisation de ce travail.

 

RESUME

Cette recherche s’attache à démontrer le caractère socionormatif de l’androgynie psychologique. Les résultats ont révélé que, d’une part, les sujets se décrivent comme androgynes en plus grand nombre en condition d’auto-présentation valorisante, qu’en condition d’auto-présentation dévalorisante. D’autre part, les sujets androgynes sont mieux évalués que les sujets masculins et féminins au niveau professionnel,  alors qu’au niveau des qualités personnelles, ils sont mieux évalués que les sujets masculins uniquement. Finalement les sujets n’ont pas tendance à s’estimer plus normatifs que les membres de leur groupe d’appartenance. Dans l’ensemble ces résultats démontrent que le fait d’avoir un profil de personnalité androgyne semble être utilisé comme un critère d’attribution de valeur, aussi bien dans des stratégies d’auto-présentation que dans celles de jugement social.  L’androgynie psychologique serait donc une norme sociale de jugement.

 

MOTS CLES :

Androgynie psychologique, genre, norme sociale, évaluation

 

SUMMARY

This study aims to demonstrate the socio-normative character of psychological androgyny.  The results show that more subjects describe themselves as androgyne in a valorizing self-presentation context than in a devalorizing context. Furthermore, androgyne subjects are better evaluated on a professional level than male and female subjects, whereas on a personal level they are better evaluated than male subjects only. Finally subjects have no tendency to estimate themselves more normative than other members of the group they belong to. Overall results show that having an androgyne personality seems to be used as a value-attributing criteria both in self-presentation and in social judgement strategies. Psychological androgyny would therefore be a social judgement norm.

 

KEY WORDS:

 Psychological androgyny, gender, social norm, evaluation

 

 

 

 

INTRODUCTION

Les normes sociales de jugement   correspondent à ce qui est bon de penser dans une société donnée. Socialement valorisées, elles donnent de la valeur aux personnes qui les adoptent. Plus encore, elles vont influencer les jugements portés sur autrui. En effet, en situation de recrutement par exemple, les personnes internes ou consistantes, qui sont deux normes sociales de jugement, seront mieux évaluées que des personnes externes ou inconsistantes. Ce, de part l’utilité et la désirabilité sociale que l’adoption de ces normes suscitent. 

L’objectif de cette recherche est de montrer que l’androgynie psychologique fait aussi l’objet d’une valorisation sociale. L’androgynie psychologique est définie comme le fait de posséder à la fois les traits instrumentaux ou masculins et expressifs ou féminins, ceci quelque soit le sexe biologique. Elle peut également être définie par l’emploi peut fréquent de catégories sexuelles. Nous présupposons que l’androgynie psychologique relèverait d’une norme sociale de jugement. Cette norme confèrerait de la valeur à celui qui l’exprime, mais serait également utilisée par les sujets dans des stratégies d’auto valorisation, afin de se faire bien voir par autrui. Ainsi, cette norme d’androgynie serait activée en situation d’évaluation. Nous tenterons de vérifier nos hypothèses en s’inspirant de la méthodologie utilisée par Jellison et Green (1981), pour démontrer que l’internalité, c'est-à-dire le fait d’utiliser des explications qui accentuent le poids causal de l’acteur, est une norme sociale. Cette méthodologie a été reprise ensuite par Channouf et Mangard (1997), pour démontrer le caractère socio-normatif de la consistance cognitive. Ce concept correspond à la cohérence dont fait preuve un individu au niveau de ses comportements, attitudes, ou encore entre ses comportements et ses attitudes. Il s’agit ici d’apporter des éléments empiriques nouveaux concernant  l’intervention de facteurs normatifs dans les processus d’évaluation, notamment professionnelle. En effet, nous savons que la prise de décision des recruteurs va s’appuyer sur des critères valides telles que l’expérience et les aptitudes, mais aussi sur des informations normatives perçues lors des entretiens. Informations qui seront susceptibles de prendre le pas sur des éléments objectifs telles que les aptitudes (Pansu, 1997).

Avant de développer la notion de norme sociale de jugement, ainsi que le lien qu’elle entretien avec les pratiques évaluatives, nous aborderons celle d’androgynie psychologique afin de mieux comprendre ce qu’est ce concept.

 

 

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