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Memoire de David FERNANDEZ

 

Les carences affectives chez l'enfant

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

 

 

1) Introduction : p 3

 

2) Dépression anaclitique et hospitalisme : p 4

 

3) Le développement psycho-affectif de l’enfant : p 6

·     Le modèle Freudien

·     Le modèle Kleinien

 

4) Le concept d’attachement : p 15

 

5) Etayage corporel des pulsions du moi : p 17

·     P.M.P, holding et handling

·     Concept d’enveloppe : relation contenu-contenant, notion de Moi-peau

 

6) Quelques exemples de comportements face aux carences affectives : p 23

 

7) Conclusion : p 25


 

 

I) Introduction

 

 

            Comment pourrait-on définir le terme de carence affective ? Le terme "carence" - issu de la médecine - désigne le manque ou l’insuffisance d ' une substance nécéssaire à la vie et qui est apportée par l ' environnement dans un cadre normal. Il est difficile à première vue de pouvoir appliquer cette définition au concept psychologique de carence affective : car ce qui manque dans ce cas est immatériel, invisible. Ce qui explique sans doute le fait que ce concept - pourtant primordial en psychologie - ne s'est développé que tardivement.

 

            Le concept de carence affective chez l’enfant est en effet relativement récent. Car comment aurait-on pu parler d ' un tel concept alors que pendant longtemps on a considéré le nourrisson comme un simple tube digestif ? Le développement d ' une psychologie plus proche de la réalité du nourrisson, notamment grâce aux travaux de R. Spitz concernant ce qu ' il a appelé la dépression anaclitique et l ' hospitalisme (livre 1), a permi cette simple constatation: le nourrisson a d ' autres besoins que ceux que l ' on pourrait qualifier de "vitaux". Ces travaux - que nous évoquerons plus loin - montrent que l ' enfant a non seulement besoin de de la nourriture et des soins que peuvent lui apporter son entourage mais aussi de son affection. alimenter le nourrisson, le changer ou le soigner ne sera pas suffisant si ces actions ne sont pas acompagnées d ' une certaine charge affective. Les travaux de J. Bowlby sur le concept d'attachement (livres 2) mettent l'accent sur la primauté du "besoin d'amour" par rapport aux besoins dits "vitaux" ou même sur la présence ou non de la véritable mère biologique : le concept de carence affective s'est donc peu à peu différencié de celui de carence maternelle. En fait, il ne saurait se réduire à ce dernier : on parlera par exemple de carence paternelle.

 

 

            Le  propre des carences affectives est d'entraîner un certain type de frustration. Avant de rentrer dans le détail de ce que peuvent être les causes et les manifestations de cette frustration, quelques remarques d'ordre méthodologique :

 

 

·      Il nous faut distinguer les carences affectives complètes (dont les conséquences sont les plus considérables et les plus repérables) des carences affectives relatives. Dans le premier cas, c'est la nature même des soins maternels qui est remise en cause, alors que dans le deuxième cas c'est leur qualité qui laisse à désirer.

 

 

·      Aborder le problème des carences affectives ouvre un champs d ' étude très large: si dans le cas des carences complètes le tableau clinique tel qu ' il a été décrit par R. Spitz est assez homogène, dans le cas des carences relatives le tableau est relativement étendu. Pour ce type de carence, nous aurons recours à quelques hypothèses et cas abordés par L. Kreisler, M. Fain et M. Soulé dans " L'enfant et son corps " (livre 3).

 

·      Dans quel cas précis parlera-t-on de carence ? Il nous faut pour cela définir ce que peut être un cadre "normal" de développement psychique qui nous servira de référence pour la suite de notre exposé. De fait, c ' est d ' une base théorique dont nous avons besoin : certains concepts psychanalytiques nous offrent des bases de travail intéressantes, d'autant plus que le  concept de frustration y joue un grand rôle. Nous ferons donc bien sûr référence à Freud mais surtout à Winnicott, Mélanie Klein et Bion, auteurs qui se sont énormement penché sur la vie psychique du nouveau-né.

 

·      Nous pouvons étudier le concept de carence affective précoce sous trois points de vue : au niveau des manifestations, des causes et du vécu subjectif (qui reste evidemment très théorique). Nous essaierons dans notre étude d'aborder ces trois points de vue.

 

 

 

 

            Nous commencerons par traiter ce qui est sans doute une des conséquences les plus impressionnantes des carences affectives précoces : la dépression anaclitique et l'hospitalisme tels que les a décrit R. Spitz.

 

 

 

 

 

 


 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Livre 1 : Dictionnaire de psychologie (Roland DORON - Françoise PAROT) éditions des Presses Universitaires de France, 1991,articles  carence affective, hospitalisme, dépression anaclitique.

 

Livre 2 : « L’attachement »,sous la direction de R. Zazzo, éditions delachaux et niestlé, 1991 (seconde édition).

 

Livre 3 : « L’enfant et son corps », Léon Kreisler, M. Fain, M. Soulé, éditions des Presses Universitaires de France, 1995 (cinquième édition).

 

Livre 4 : « Le développement affectif et intellectuel de l’enfant », B. Golse, éditions Masson, 1995 (troisième édition).

 

Livre 5 : « Introduction à l’œuvre de M. Klein », Hanna Segal, éditions Presses Universitaires de France, 1992 (septième édition).

 

Livre 6 : « Le Moi-peau », Didier Anzieu, éditions Dunod, 1996 (nouvelle édition)

 

Livre 7 : « Winnicott : introduction à son œuvre », Madeleine Davis et David Wallbridge, 1992

 

Livre 8 : « Les troubles du développement cognitif », Maurice Berger,éditions Dunod

 

 

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