UNIVERSITE DE PARIS-X-NANTERRE


U.F.R SCIENCES PSYCHOLOGIQUES ET SCIENCES DE L’EDUCATION





Estime de soi et sentiment de compétence scolaire

chez des enfants intellectuellement précoces




Mémoire de Maîtrise en Psychologie du Développement et de l’Enfant

Réalisé par :- Flore GUATTARI

- Mathilde ROBALO


Sous la direction : du Professeur Pierre VRIGNAUD


Session de Septembre 2004


Nous remercions :


Monsieur Vrignaud, notre directeur de recherche, pour ses conseils, sa disponibilité et ses encouragements,


Monsieur Mallet, Professeur de Psychologie à Paris X-Nanterre, pour son aide dans le choix des instruments.


Madame Laval, Principale du collège Gerson et Monsieur Linglin, Principal du collège Ste Jeanne d’Arc pour leur accueil, leur disponibilité et leur collaboration,


Madame De Magnoval, Psychologue, pour la communication de son expérience auprès des enfants intellectuellement précoces, ainsi que pour son aide pour le bon déroulement de cette recherche,


Les professeurs qui nous ont ouvert leurs classes,

Nos familles et amis pour leurs soutiens et leurs aides,

Plus en particulier Mlle Cochini et Mme Premel pour leurs soutiens actifs dans l’avancée de ce mémoire,


Et tous les collégiens qui ont accepté de participer à cette étude.



Résumé


La présente étude aborde la question du surdouement chez les enfants, avec pour objectif de mieux cerner les caractéristiques de la précocité intellectuelle et la réalité psychologique qu’elle recouvre, objets de nombreuses controverses

Dans un premier temps, à la suite de divers travaux sur le sujet, nous posons l’hypothèse qu’il existe une différence sur le sentiment de compétence scolaire entre les enfants intellectuellement précoces et les enfants “ moyens ”.

Ensuite nous posons l’hypothèse qu’il y a une différence inter-sexe sur le sentiment de compétence scolaire et l’estime de soi, chez les enfants, plus particulièrement chez les enfants intellectuellement précoces.


Notre recherche a été effectuée auprès de 70 élèves intellectuellement précoces (leur QI11 est supérieur ou égal à 130 à l’échelle d’intelligence pour enfants, “ 3e version de D. Wechsler ” (WISC III)), âgés de 12 à 15 ans.

Ils sont scolarisés en troisième, dans divers collèges (à Paris et dans la région parisienne) et ont répondu au questionnaire “ évaluation en classe de troisième générale et technologique : expérimentation”.

Pour servir nos objectifs nous avons comparé les résultats obtenus des enfants précoces avec les résultats obtenus à ce même questionnaire d’enfants dit “ moyens ”.


A travers nos résultats les différences apparaissent entre les enfants intellectuellement précoces et les enfants “ moyens ” sur l’estime de soi globale.

Il existe aussi des différences inter-sexes intéressantes chez les enfants intellectuellement précoces.

A la suite de ces résultats nous ne pouvons valider qu’une hypothèse.

Nous discuterons de ces données et de leur portée et réfléchirons aux perspectives de recherches et d’actions dans le domaine du surdouement, en particulier sur les différences inter-sexe qui existent.



Mots clés : surdouement ;enfant intellectuellement précoces ; estime de soi, sentiment de compétence scolaire


SOMMAIRE 



INTRODUCTION…………………………………………………………………………...p 4



I. CADRE THEORIQUE…………………………………………………………………..p 6

1. Rappel historique…………………………………………………………………....…..p 6

a. L’enfant surdoué, de l’Antiquité à nos jours…………………………………………… …p 6

b. Rappel des différentes définitions de l’intelligence pour une première approche du “ surdouement ”……………………………….………………………………………… …..p 7

c. L’évolution de la mesure de l’intelligence…………………………………..………… ….p 9

2. Le surdouement……………………………………………………………………...…p 11

a. Comment définir les surdoués ?……………………………………………………..……p 11

b. Le développement psychomoteur, affectif et relationnel des enfants surdoués…………..p 12

c. Différences entre garçons et filles……………………………………………………...…p 14

3. Estime de soi et sentiment de compétence scolaire……………………………..……..p 16

a. Définition de l’estime de soi………………………………………………………..…….p 16

b. Estime de soi et sentiment de compétence scolaire…………………………………...….p 17

c..Estime de soi et sentiment de compétence scolaire chez les surdoués……..…….p 18



II. PROBLEMATIQUE……………………………………………………………..……p 20



III. METHODOLOGIE……………………………………………………….………….p 22

1. L’investigation………………………………………………………………………....p 22

2. Les échantillons……………………………………………………………….….…….p 22

a. Les élèves du collège Gerson……………………………………………………………..p 22

b. Les élèves du collège Sainte Jeanne d’Arc…………………………………….…… …p 23

c. Les enfants rencontrés par la psychologue……………………………………..…………p 23

3. Le matériel…………………………………………………………………………..…p 24

4. Procédure………………………………………………………………………………p 25

5. La passation………………………………………………………………………..…..p 26

IV. HYPOTHESES OPERATIONNELLES…………………………………………….p 27

1. Hypothèses concernant le sentiment de compétence scolaire...........................…..........p 27

2. Hypothèses concernant l’estime de soi……………………………………….………..p 27



V. RESULTATS........................................................................................…………….......p 28

  1. Descriptions des moyennes obtenues…………………………………………..……..p 28

a. Comparaison entre les EIP et les enfants “ moyens ”……………………...…………..p 29

b. Comparaison entre les filles et les garçons…………………..…………………….p 30

  1. Les enfants intellectuellement précoces………………………………………………...p 30

ii. Les enfants “ moyens ”………………………………………………………………….p 31

c. Comparaison entre les cursus spécialisés et les cursus classiques chez les EIP………..p 32

2. Analyse des résultats………………………………………………………….….…….p 33

a. Hypothèses concernant le sentiment de compétence scolaire……………………...……..p 33

b. Hypothèses concernant l’estime de soi………………………………………..………….p 34



VI. DISCUSSION.................................................................................................................p 35

1. La composition de l’échantillon…………………………………………………….….p 35

2. Interprétation des résultats concernant le sentiment de compétence scolaire……….…p 36

a. Comparaison entre les EIP et les sujets “ moyens ”……………………………………...p 36

b. Comparaison entre les EIP en collège spécialisé et les EIP en collège ordinaire………...p 38

c. Comparaison inter-sexe……………………………………………………………...……p 38

3. Interprétation des résultats concernant l’estime de soi………………………………...p 39

a. Comparaison entre les EIP et les sujets “ moyens ”……………………………………...p 39

b. Comparaison entre les EIP en collège spécialisé et les EIP en collège ordinaire………...p 39

c. Comparaison inter-sexe…………………………………………………………..………p 40

4. Ouverture………………...……………………………………………………………....p 41


CONCLUSION………………………………………………………………….…………p 42


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………..p 44


ANNEXES……………………………………………………………………..…………..p 46





“ Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatiguant pour les enfants de toujours et toujours leur donner des explications ”


Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry





INTRODUCTION 

Le Vendredi 10 décembre 1999, Le Daily News1 révèle que le fils unique de Woody Allen et de l'actrice Mia Farrow, Satchel Farrow est un prodige de 11 ans qui a postulé pour l’année suivante à l'Université de Columbia. Cette année-là, il et le plus jeune étudiant de son école et ambitionne d'entrer dans cette prestigieuse Université de New York. A 10 ans, il lisait déjà Albert Camus, Franz Kafka et Jean-Paul Sartre.

Comment expliquer une telle précocité et quels peuvent être les sentiments ou les ressentis de ce jeune enfant face aux autres adolescents ? Quel peut être son vécu à l’école?

Les enfants précoces sont souvent dotés de facultés particulières : perspicacité, rapidité, intuition, sens de la justice mais aussi solitude, souffrance …

On peut se demander que recouvrent réellement ces “ aptitudes particulières ” ? Sont-elles uniquement des capacités intellectuelles, ou concernent-elles des champs de compétences plus variés ?

Comment ces enfants se représentent-ils la réalité ? Quelle est leur adaptation face à leur contexte familial, social et scolaire ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ? Ont-ils besoin d’aide et de soutien spécifiques ? Quels peuvent être les moyens pour y parvenir ?

Cette large problématique renvoie inévitablement aux questions relatives à la définition de l’intelligence. La plupart des théories proposées jusqu’à présent à ce sujet, ne donnent pas de réponses définitives, comme le démontrent les différents débats actuels.



De ces derniers découlent divers termes utilisés par les chercheurs. Certains parlent d’ “ enfants intellectuellement précoces ”, d’autres de “ surdoués ”, d’ “ enfant à haut potentiel ”, d’autres encore de “ quotient intellectuel élevé ”, de “ talent hors normes ”, ou encore de “ douance ”.


Chacun de ces termes renvoient de manière implicite à un système de valeur et (ou) à une approche spécifique.

Nous choisirons d’une part, l’appellation “ enfant précoce ”, plutôt que “ surdoué ”, pour éviter de nous perdre dans des débats liés à l’idéologie des dons, et pour insister sur la notion de “ non encore appris1 ” (Trocmé-Fabre, 1993) et d’éducabilité inhérente à tout enfant.

D’autre part, dans un esprit de recherche nous tenterons de développer une vision ouverte de cette “ précocité ” non réductible au seul aspect intellectuel.


En effet, nous nous pencherons sur l’aspect scolaire, et plus particulièrement sur l’estime de soi et le sentiment de compétence scolaire. L’estime de soi est une donnée fondamentale de la personnalité, dont les trois composantes essentielles sont : le comportement, la cognition et l’émotion. Elle recouvre souvent cinq dimensions selon Harter (1985) :l’aspect physique, la réussite scolaire, les compétences athlétiques, la conformité comportementale et la popularité. Ces dimensions ne se distribuent pas forcement de manière homogène et l’enfant n’attache pas le même intérêt envers ces dernières. Vu l’importance et la richesse de cette problématique nous aborderons plus particulièrement l’aspect scolaire qui semble avoir un ressort positif sur l’estime de soi.


Notre recherche comporte trois parties : la première représente les approches théoriques sur la précocité, la deuxième exposera la recherche elle-même, et enfin nous aborderons les résultats et une discussion dans la dernière partie.

11 Quotient Intellectuel

1 Journal quotidien américain.

1 Cette notion traduit un regard prospectif sur ce que le jeune peut encore apprendre plutôt qu’une vision, tournée vers les acquis, arrêtée aux apprentissages réussis ou non.

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