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00036462



UNIVERSITE LUMIERE LYON 2

INSTITUT DE PSYCHOLOGIE

 

DESS DE PSYCHOLOGIE DES LIENS SOCIAUX

ET DES RELATIONS INTERCULTURELLES

2001-2002

MEMOIRE DE RECHERCHE

INTERACTIONS ET DYNAMIQUES IDENTITAIRES CHEZ DEUX FIGURES DIFFERENCIEES DE L’EXCLU : LES DEMANDEURS D’ASILE ET LES SDF

 

Présenté par :

Stéphanie REQUET

N° 9322023

 

Sous la direction de Jean-Marc TALPIN

S O M M A I R E

 

 

Introduction …………………………………………………………….

p. 1

I) Presentation du terrain …………………..……………………………

p. 3

1) La Péniche-Accueil ……………………………………………………

p. 3

2) La population accueillie ……………………………………………….

p. 4

a) Les demandeurs d’asile …………………………………………

p. 5

b) " Les autres " …………………………………………………..

p. 6

II) Thematique ………………………………………………………………

p. 7

1) Problématique …………………………………………………………

p. 8

2) Hypothèses …………………………………………………………….

p. 8

III) Methodologie …………………………………………………………..

p. 9

1) Les limites de ma méthode ……………………………………………

p. 11

2) Ma méthode d’analyse ………………………………………………...

p. 12

IV) Construction de l’identite …………………………………………...

p. 13

1) L’identité sociale ………………………………………………………

p. 13

2) L’identité culturelle ……………………………………………………

p. 19

V) Appropriation de l’espace par les differents groupes ……………

p. 20

1) La symbolique du lieu …………………………………………………

p. 20

2) Observations sur l’appropriation de l’espace par " les passagers " …..

p. 21

3) Analyse de l’appropriation de l’espace ………………………………..

p. 22

VI) L’atelier peinture : un lieu potentiel de mise en lien ?………….

p. 26

1) Les œuvres " des passagers " ………………………………………….

p. 27

2) Les interactions entre les différents " passagers " …………………….

 

p. 27

VII) Image de soi et problematiques identitaires

chez deux figures differenciees de l’exclu …………………………..

p. 29

1) Dynamiques identitaires des demandeurs d’asile ……………………..

p. 29

a) Un vécu hors-temps, hors-lieu ………………………………….

p. 31

b) La langue ……………………………………………………….

p. 32

c) Un vécu d’étrangeté …………………………………………….

p. 33

d) L’impossible acceptation de la réalité ………………………….

p. 35

e) La mise en altérité ………………………………………………

p. 37

2) Dynamiques identitaires chez le sujet SDF …………………………...

p. 41

a) Qui est le sujet SDF ? …………………………………………...

p. 42

b) Comment devient-on SDF ? …………………………………….

p. 43

c) Les SDF français qui fréquentent la Péniche …………………...

p. 44

d) La mise en altérité ………………………………………………

p. 46

VIII) Synthese et discussion des hypotheses …………………………...

p. 54

Conclusion …………………………………………………………….……..

p. 56

INTRODUCTION

 

La notion d’exclusion et la question des exclus sont sur le devant de la scène sociale déjà depuis quelques années. Mais à force d’être employée de manière abusive, cette notion devient parfois vague et peu pertinente.

En effet, cette notion a envahi le discours médiatique, politique et sociologique et elle a une grande capacité à désigner des situations extrêmement disparates. Nous pouvons dire qu’il s’agit d’un concept " unita-multiplexe " au sens où le définit Edgar Morin, c’est à dire que des éléments hétérogènes sont rassemblés dans leur diversité dans une même unité.

L’exclusion s’inscrit dans un contexte sociétal en crise où les fondements même de l'organisation sociale ne peuvent donner une place à chacun. La disqualification, ce processus qui fait que les gens deviennent plus fragiles, contraint certains à une forme paradoxale de participation sociale qui est celle de participer en tant qu’exclu. Certains sont en dehors d’une société dont en même temps ils font partie.

Aujourd’hui la problématique de l’exclusion touche l’ensemble des classes sociales. Elle concerne le sujet aux prises avec des difficultés sociales de tout ordre, qui vont avoir une répercussion sur la réalité psychique.

L’exclusion est à penser en terme de perte de l’environnement symbolique. Comme le pense Martine Xiberras, les exclus ne sont pas simplement rejetés physiquement (racisme), géographiquement (ghetto) ou matériellement (pauvreté) ; ils ne sont pas simplement exclus des richesses matérielles, " l’exclusion prend la forme plus sournoise d’une rupture du lien symbolique, c’est à dire du lien d’adhésion qui attache les acteurs sociaux à des valeurs ou plus simplement une rupture qui procède par rupture de sens. "

Il semble que l’exclusion constitue un processus plutôt qu’un état de fait. Ce processus serait en lien avec une rupture de l’individu avec son environnement social, familial, économique, voire même culturel, à une période donnée de sa vie. Cette rupture des liens sociaux engendre une blessure narcissique qui se traduit par un sentiment d’exclusion.

On ne naît pas exclu mais on le devient. Ce processus constitue une dégradation, une déliaison par rapport à une situation antérieure.

L’exclusion englobe une hétérogénéité de visage. Il existe une hiérarchisation dans l’exclusion. Sans vouloir être stigmatisante je pense que nous pouvons parler de la catégorisation des exclus.

Il est nécessaire de différencier la grande désocialisation, qui concerne la catégorie de ceux que l’on nomme "clochard " et qui n'ont quasiment plus de lien avec la société, qui ne demandent rien à personne, et les personnes désocialisées qui vivent une situation de crise, qui sont en rupture mais qui maintiennent des liens avec les autres et qui fréquentent les structures d'aide sociale.

Ce qui nous intéresse ici c'est notamment cette question de la hiérarchisation dans l'exclusion.

Comment va se structurer cette catégorisation au sein d'un centre d'accueil de jour ?

Il va être question ici de l'exclusion au sein même du groupe des exclus.

Il ne s'agira pas ici de faire une comparaison entre deux populations très disparates mais de tenter de comprendre la manière dont les différents groupes peuvent cohabiter au sein des mêmes structures. C'est la raison pour laquelle je veux travailler la question de l'occupation d'un territoire par deux figures différenciées de l’exclu : les demandeurs d’asile et les SDF français.

Le cadre de mon travail renvoie à la notion de psychopathologie sociale, il s'agira d'une étude clinique d'un phénomène social.

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