Emilie Chamagne
Université Paris 7
Denis Diderot
Année 2001-2002
No d’étudiant : 20107429
UNE PROBLEMATIQUE DE LA FILIATION DU FEMININ A L’ADOLESCENCE.
Mémoire de DESS de Psychologie Clinique et Psychopathologique.
Option Enfance, Adolescence.
Directeur de séminaire : M. Givre
Co-jurry : Mme Tassel
INTRODUCTION. Page 5
EXPOSE CLINIQUE.
Le cadre.
Le Centre Etienne Marcel. Page 7
Le cadre de la rencontre. Page 9
La première consultation. Page 10
Première période : se maintenir dans le faux.
L’arrivée d’Elsa à l’hôpital de jour. Page 16
« Tout va très bien »
Les relations : un discours et un comportement calqués.
Le rire et la mise en scène. Page 18
Le rire : un masque.
La mise en scène.
Tout s’arrange, mais ... Page 21
Deuxième période : l’explosion.
L’élément déclenchant. Page 21
Les élections présidentielles.
Le sentiment de persécution.
Recherche de maîtrise.
Un tableau bruyant. Page 24
Les cris et les hurlements.
Les mots qui déclenchent.
Quelque chose change.
Conclusion sur l’exposé clinique. Page 27
Impact du processus d’adolescence.
Adolescence et psychose. Le « breakdown ».
Le nœud dans la clinique d’Elsa.
CE QUI SE REPETE D’UN MODE RELATIONNEL.
Dans une relation à trois, une relation à deux.
Entre adolescents. Page 31
Au sein de l’institution.
Du collège à l’institution.
Une relation fusionnelle.
Absence de tiers.
Dans la relation transférentielle. Page 34
Le système institutionnel : différents espaces.
Ma place au sein de l’institution.
La position maternelle.
Une rupture dans la langue.
Le langage comme levier de la séparation. Page 38
Le processus de séparation-individuation.
Accéder au langage pour devenir sujet.
Les mots qui remplissent la bouche.
Un répétition transgénérationnelle. Page 40
La question de la langue maternelle.
Elsa représente une rupture.
Une rupture dans le processus d’historicisation. Page 43
De l’enfance à l’adolescence.
Une parole pour deux.
Le trou dans le passé.
Conclusion. Le trou dans le symbolique. Page 46
TRANSMISSION DU FEMININ.
Le surgissement du génital entre mère et fille.
Le travail de filiation. Page 48
Mise au point sur les théories de la sexualité féminine.
Le féminin et le travail de filiation.
La puberté, une passation de pouvoir.
Le message du féminin.
La puberté dans la théorie de l’après-coup. Page 52
La théorie de l’après-coup.
La problématique maternelle dans l’après-coup de la puberté d’Elsa.
Hypothèse de défaillance de la fonction maternelle d’enveloppe.
La haine et la construction d’une identité féminine.
La haine dans la construction de l’identité. Page 55
La haine dans les conflits infantiles.
L’effraction du pulsionnel.
La haine et l’élaboration du génital.
Emergence de la haine chez Elsa. Page 58
L’intolérance à la haine.
Crier une souffrance maternelle.
La question du meurtre symbolique de la mère.
La capacité de réparation d’Elsa.
Conclusion sur la transmission du message du féminin. Page 61
CONCLUSION. Page 62
ANNEXES Page 64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Page 88
REMERCIEMENTS Page 89
INTRODUCTION.
Ce mémoire porte sur la période de l’adolescence car j’avais fait le choix cette année de travailler avec un public adolescent, les deux stages précédents ayant été effectués respectivement en hôpital de jour pour enfants et hôpital de jour pour adultes. Chaque type de public a éveillé en moi des réactions et positionnements différents. Je pense que le contact avec les adolescents a été le plus éprouvant mais également le plus enrichissant. Etre stagiaire psychologue en hôpital de jour suppose effectivement une implication qui va au-delà d’une présence aux consultation du psychologue référent et permet d’observer et même d’expérimenter les différents espaces qui forment la scène institutionnelle. Le statut du stagiaire psychologue est, de ce fait, très particulier car, bien que participant à toutes les activités de la vie quotidienne de l’adolescent, il n’est pas éducateur, il n’est pas tout à fait psychologue, il n’est pas non plus intervenant d’atelier ou simple observateur. Les adolescents le savent et viennent facilement tester et questionner cette place prise tour à tour par des stagiaires toujours renouvelés et dont l’âge provoque parfois un investissement identificatoire massif. En retour, faire face aux difficultés de ces adolescents impose une réactualisation de conflits, peut être pas si lointains, liés au processus d’adolescence.
Côtoyer Elsa, jeune adolescente de 14 ans, m’a poussée à réfléchir sur le fonctionnement du système institutionnel, sur ma place au sein de ce système ainsi que sur ce que me renvoyait sa problématique de mes propres questions à propos du féminin.
Il n’a d’abord pas été évident d’assumer le transfert massif que cette jeune fille investissait à mon égard et c’est seulement en analysant la confusion dans laquelle elle m’avait mise que j’ai pu repérer les lignes de force qui se dégageaient de sa problématique. L’élément principal résidait sûrement dans l’image féminine que je pouvais lui procurer au moment même où les changements pubertaires la poussaient à entrevoir les prémisses d’une sexualité génitale.
Nous allons donc mettre à jour dans ce travail les tenants de cette rencontre ainsi que les hypothèses concernant les éléments d’une structure psychique pathologique en exposant tout d’abord la manière dont elle s’est déployée sur la scène institutionnelle. Car le nœud de la problématique d’Elsa émerge dans l’observation d’un comportement qui se répète au sein même de l’institution. Ce cycle comportemental donne ainsi les éléments d’une réflexion sur le problème de la filiation et de ce qu’Elsa répète, au-delà de son comportement relationnel, d’une position familiale. Car pour s’inscrire dans une lignée, il s’agit de recevoir un message, qu’un savoir soit légué. Et ce qui vient faire résonance ici avec le travail psychique de l’adolescence relève bien de ce message qui n’est pas transmis et qui concerne le féminin.
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