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00036462



Université Lumière Lyon II

Maîtrise de psychologie sociale

Note de recherche

 

 

 

 

IDENTITE RELIGIEUSE

ET

REPRESENTATIONS AMOUREUSES

 

Stratégie d’identité religieuse et représentation des relations

 

Amoureuses chez les adolescents multiculturels

 

 

 

 

Présentée par Joséphine Syren

 

 

 

 

Sous la direction de Mohamed Lahlou

2001-2002

 

 

SOMMAIRE

 

 

Introduction…………………………………………………………………….        p. 4

 

1. Eléments théoriques……………………………………………………….        p. 

 

1. 1. L’adolescence ou « trouver-créer » son identité…………….…               p.

 

1. 1. 1. L’ « entre-deux âges » adolescent……………………              p.

 

1. 2. La deuxième phase de séparation-individuation

ou la remise en jeu du complexe d’œdipe………….                  p.

 

1. 2. Processus identificatoires à l’adolescence…………………….               p.

 

1. 2. 1. La (re)construction identitaire…………………………              p.

 

2. 2. Groupes d’appartenance et groupes

de référence : quelles identifications ?………………                p.

 

3. La recherche amoureuse comme aboutissement

du processus de séparation-individuation à l’adolescence…..                        p.

           

1. 4. Religion et croyances à l’adolescence………………………….              p.

 

1. 4. 1. Quelle fonction pour le religieux ?…………………….               p.

 

1. 4. 2. La religion comme référent culturel…………………..               p.

 

1. 5. L’entre-deux culturel………………………………………………              p.

 

1. 5. 1. Quels enjeux pour cet entre-deux ?………………….                p.

 

5. 2. Adaptation psychologique spécifique

en situation d’acculturation……………………………                p.

 

5. 3. La stratégie identitaire

comme dynamique d’adaptation psychologique

en situation interculturelle…………………………….                  p.

 

1. 5. 4. Le concept de stratégie d’identité religieuse………...              p.

 

 

2. Problématique et hypothèses…………………………………………….   p.

 

 

3. Méthodologie……………………………………………………..                 p.

 

3. 1. La méthode…………………………………………………………            p.

 

3. 2. L’outil………………………………………………………………..             p.

 

3. 2. 1. Le questionnaire………………………………………..              p.

 

3. 2. 1. 1. Mesure de l’identité religieuse de valeur

et de l’identité religieuse de fait……………        p.

 

3. 2. 1. 2. Cohérence de la stratégie

d’identité religieuse du sujet…………………                  p.

 

3. 2. 2. Le débat à propos des relations amoureuses……….              p.

 

3. 2. 3. Idéalisation des relations amoureuses……………….              p.

 

3. 3. L’anonymat…………………………………………………………             p.

 

3. 4. Population………………………………………………………….             p.

 

3. 4. 1. Les sujets d’étude………………………………………             p.

 

3. 4. 2. La population rencontrée………………………………              p.

 

4. Résultats et analyse…………………………………………….                  p.

 

4. 1. Présentation de la population……………………………………              p.

 

4. 2. Résultats généraux……………………………………………….               p.

 

4. 2. 1. La place que les sujets accordent à la religion……..                p.

 

4. 2. 2. La religion et l’estime de soi…………………………..              p.

 

4. 2. 3. La religion et la socialisation…………………………..              p.

 

4. 2. 3. 1. Le bien-être religieux………………………..              p.

 

4. 2. 3. 2. La religion et les groupes de loisirs………..              p.

 

4. 2. 4. La religion et le travail………………………………….              p.

 

4. 2. 5. La religion et la loi………………………………………             p.

 

4. 2. 6. La religion et la laïcité………………………………….              p.

 

4. 2. 7. La religion et les relations amoureuses………………              p.

 

4. 3. Test des hypothèses………………………………………………             p.

 

4. 3. 1. Première hypothèse……………………………………. p.

 

4. 3. 1. 1. Mesure de la distance

entre l’identité religieuse de valeur

et l’identité religieuse de fait des sujets……..                                                     p.

 

4. 3. 1. 2. Mesure de l’idéalisation de la représentation

des relations amoureuses des sujets………..     p.

 

4. 3. 1. 3. Test de la première hypothèse……………… p.

 

 

4. 3. 2. Deuxième hypothèse…………………………………….           p.

 

4. 3. 2. 1. Mesure de la cohérence de la stratégie

d’identité religieuse du sujet…………………..    p.

 

4. 3. 2. 2. Test de la deuxième hypothèse…………….. p.

 

5. Les limites de notre travail……………………………………….   p.

 

5. 1. Critique des questions……………………………………………..            p.

 

5. 2. Les failles de la méthode d’analyse………………………………            p.

 

5. 2. 1. Paradoxe de la deuxième hypothèse…………………. p.

 

5. 2. 2. Difficultés d’analyse pour la deuxième hypothèse…… p.

 

6. Synthèse……………………………………………………………   p.

 

6. 1. Les fondements de notre recherche………………………………            p.

           

            6. 2. Les tenants de notre recherche……………………………………           p.

 

6. 2. 1. Nos hypothèses…………………………………………..           p.

 

6. 2. 2. Notre outil d’investigation………………………………..           p.

 

6. 3. Les aboutissants de notre recherche……………………………..            p.

 

6. 3. 1. Les résultats généraux…………………………………..            p.

 

6. 3. 2. L’identité de valeur, l’identité de fait

et l’identité prescrite……………………………………….          p.

 

                        6. 3. 3. La cohérence de la stratégie identitaire….…………….           p.

 

 

Bibliographie……………………………………………………………………….         p.

 

Annexes…………………………………………………………………………….         p.  

 

INTRODUCTION

 

L’adolescence en général reste très stéréotypée dans une image bruyante, perçue comme pathologique : « s’il existe une abondante littérature, spécialisée ou non, consacrée à la période d’adolescence, celle-ci s’intéresse surtout aux adolescent(e)s marginaux (jeunes toxicomanes, prostitution, délinquants, pathologie mentale ou somatique, mais aussi migrants de la 1ère ou 2ème génération). »[1] Et lorsqu’il s’agit d’adolescent(es) multiculturel(les), surtout lorsqu’ils viennent de quartiers peu favorisés, ceux-ci sont le plus souvent médiatisés dans des situations marginales, pathologiques ou hors la loi. Bien entendu, certains programmes permettent un autre regard, mais ils sont moins « bruyants ». Avec les récentes émissions reportages sur les « tournantes », la délinquance, les brigades de mineurs, etc., l’image donnée de ces jeunes est une image irresponsable, effrayante, voire dangereuse. Le thème de l’insécurité, si cher à nos candidats à la présidence, s’associe presque toujours à des images de jeunes d’origine maghrébine, africaine, ou en tous cas de jeunes de cité. Notre désir de travailler sur la représentation des relations amoureuses chez ces adolescents est apparu suite à une de ces émissions, qui traitait des fameuses tournantes et de leurs victimes. On y voyait des adolescents dans les cages d’escalier d’une cité. Tous ceux qui ont parlé semblaient avoir une vision pathologique des relations amoureuses et notamment des relations sexuelles : ils ne faisaient pas la différence entre un rapport sexuel et un viol. Il nous a semblé invraisemblable que cette vision des choses soit partagée par une majorité d’adolescents.

Nous ne souhaitons pas faire dans l’immédiat une recherche sur les représentations pathologiques des relations amoureuses ou sexuelles, car pour la mener à bien il nous faudrait rencontrer des délinquants sexuels et donc mettre en place un tout autre dispositif. Nous avons donc voulu rechercher comment des adolescent(es) multiculturel(les) rencontrés dans un contexte non marginal voient les relations amoureuses, et nous avons pour cela mis au point une enquête.

 

Notons ici que les résultats du premier tour des élections présidentielles apportent la preuve de l’existence  des stéréotypes visant nos sujets d’étude. En quelque sorte, ce résultat, sous la forme d’un pourcentage, donne « consistance » aux problèmes de stigmatisation que connaissent les groupes en situation d’acculturation en France.

Ajoutons également qu’il aurait été intéressant de renouveler notre enquête entre les deux tours : peut-être que certaines réponses auraient été différentes.

 

Dans une première partie, nous situons notre recherche dans son cadre théorique, avec une description du processus adolescent et de ses enjeux identificatoires, groupaux et amoureux. Puis, nous abordons la religion en tant que référent culturel, et en tant que partie prenante de l’identité des sujets. Ensuite, nous situons notre recherche dans le champ de la psychologie interculturelle, et expliquons le concept de stratégie identitaire. Enfin, nous créons et justifions le concept de stratégie d’identité religieuse, utilisé dans notre problématique.

 

Nous avons choisi d’aborder notre problématique et nos hypothèses en seconde partie, car nous les avons construites grâce à notre réflexion sur les éléments théoriques de la première partie.

 

Dans une troisième partie, nous décrivons la méthode que nous avons utilisée pour notre travail. D’abord, nous présentons notre méthode d’enquête, puis la construction de notre outil et enfin la population rencontrée et le cadre de cette rencontre.

 

La quatrième partie est consacrée aux résultats et à leur interprétation. D’abord, nous donnons des résultats généraux et globaux à partir des réponses des sujets, en établissant une comparaison entre les sujets musulmans et les sujets d’autres religions. Ensuite, nous faisons le test de nos hypothèses, afin de savoir si elles sont fondées et si elles se vérifient.

 

Nous abordons dans une cinquième partie les limites de notre travail, et nous critiquons la formulation de nos questions, puis notre méthode d’analyse, afin de rester prudente face aux résultats obtenus.

 

Enfin, pour conclure, nous tentons dans la dernière partie de faire la synthèse de notre recherche, et d’en déterminer les tenants et aboutissants.

 

Nous espérons que les résultats de cette recherche permettront au moins de prendre de la distance par rapport aux images télévisées qui sont fortes, qui interpellent, qui font violence parfois. Car de ces images, le plus souvent, on ne connaît ni l’avant, ni l’après, ni les motivations de ceux qui filment ou de ceux qui répondent. Nous nous efforcerons, pour notre part, de clarifier chaque étape de notre démarche, afin que le lecteur puisse toujours savoir ce qui est de l’ordre de l’observation et de l’ordre de l’interprétation.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

 

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Yahyaoui A., sous la dir. de, Identité, culture et situation de crise, Ed. de la Pensée sauvage, Grenoble, 1989, 169 p.

 

 



[1] Beauchesne H., « Rupture, crise et changement chez l’adolescent(e) entre deux cultures », in Identité, culture et situation de crise, sous la dir. de Yahyaoui A., Ed. de la Pensée sauvage, Grenoble, 1989, p. 25

 

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