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RAPHAEL Cécile Année universitaire 2004-2005

N° étudiant : 99001804




MÉMOIRE DE MASTER 2 PROFESSIONNEL DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PATHOLOGIQUE



L’ALCOOLISME :


ENTRE SENS, MENTALISATION ET DÉPENDANCES



Université de Bourgogne

SOMMAIRE




INTRODUCTION p. 1


REVUE THÉORIQUE p. 3


  1. Alcoolisme et addiction p. 3


        1. Un peu d’histoire p. 3

        2. Etymologie du terme « addiction » p. 5

        3. Définitions p. 6

        4. Conceptions théoriques p. 7


  1. Pour une clinique de l’alcoolisme p. 8


        1. Définition de l’alcoolo-dépendance p. 8

        2. Les apports de la psychanalyse p. 9

        3. Fonctionnement psychique de l’alcoolique p. 15

        4. Paroles d’alcooliques p. 16


  1. Le sens de la conduite alcoolique p. 18


        1. Introduction à la question du sens p. 18

        2. Alcoolisme et structure de personnalité p. 20

        3. Alcoolisme = Symptôme ? p. 22


  1. Une clinique de l’agir p. 23


        1. L’agir addictif qui court-circuite le sujet et

toute élaboration psychique p. 23

        1. La mentalisation p. 24

                1. Des représentations à la mentalisation p. 24

                2. Le concept de mentalisation p. 27

                3. Trouble de la mentalisation et alcoolisme p. 36


  1. L’alcoolisme, une pathologie du lien p. 37


        1. La dépendance p. 37

        2. La dépendance à l’objet maternel p. 39

        3. Dépendance dans les relations d’objet p. 44

        4. Et la dépendance au thérapeute ? p. 45


  1. Synthèse de la revue théorique p. 46


MÉTHODOLOGIE p. 48


  1. Cadre de la recherche p. 48

  2. Hypothèses théoriques p. 48

  3. Type d’étude p. 48

  4. Choix de la population p. 49

  5. Outils et paramètres étudiés p. 49

  6. Procédure et méthode de recueil des données p. 53

  7. Méthode d’analyse des résultats p. 54


RÉSULTATS ET DONNÉES CLINIQUES p. 57


  1. Description de la population p. 57

  2. Présentations de cas p. 58

  3. Synthèse des résultats p. 93





DISCUSSION THÉORICO-CLINIQUE p. 94


  1. Synthèse des données cliniques p. 94

  2. Interprétation des résultats p. 96

  3. Intérêts et limites de ce travail p. 105

  4. Ouverture vers des recherches futures p. 108


CONCLUSION p. 109


BIBLIOGRAPHIE p. 111


RESUME p. 115

INTRODUCTION


La consommation d’alcool en France et en Europe est un phénomène culturel mais aussi un problème majeur de santé publique. Consommé de façon régulière et à haute dose, l’alcool tue plus de 45 000 personnes par an dans l’hexagone.

Synonyme de convivialité, ingrédient incontournable d’un repas entre amis, l'alcool est, pour certains, devenu une habitude alimentaire. Pour d’autres, il est souvent utilisé comme anxiolytique et antidépresseur. Alors art de vivre ou véritable drogue ? Ne nous y trompons pas : l’alcoolisme est la seconde cause de mortalité évitable en France. Et aujourd’hui, on estime à 5 millions le nombre de personnes ayant des difficultés médicales, psychologiques et sociales liées à leur consommation d’alcool.

Ces chiffres exorbitants nous renseignent sur l’importance des troubles liés à l’alcool dans notre pays. Mais, pourquoi devient-on alcoolique ? Qu’est ce qui fait qu’une personne, à un moment donné de sa vie, se retrouve pris dans la dépendance à l’objet alcool ? Vastes questions…


C’est au sein de notre stage de dernière année de Psychologie Clinique et Pathologique, stage qui s’est déroulé en deux lieux, au Centre Médico-Psychologique Marco Cavallo de Longvic (21) et à P.S.V Alcool (Prévention et Soins Volontaires en Alcoologie), que nous avons été confrontés à la clinique des addictions.


Ces questions, si essentielles soient-elles, nous sont revenues de manières récurrentes suite à nos diverses et singulières rencontres avec ces patients alcoolo-dépendants. La réponse, si tant est qu’il y en ait une, une spécifique, nous semble complexe de prime abord. Cela semble plus être le témoin d’une intrication de différents facteurs, différents aspects psychologiques. Peut-être le témoin d’un fonctionnement psychique spécifique chez ces personnes ?


Cependant, force est de constater qu’il n’existe pas une organisation ou une structure de « personnalité alcoolique » spécifique mais plus des patients alcoolo-dépendants dont les troubles associés à l’alcool évoquent la clinique des névroses, des psychoses et des états-limites. Ceci évoque bien la diversité, au niveau du fonctionnement psychologique, des personnes que l’on nomme « alcooliques ».


De plus, nous avons pu observer que, souvent, les personnes alcoolo-dépendantes sont dans l’incompréhension par rapport à ce qui les a amené à consommer de l’alcool. Ils relient ça à l’habitude, à une dépression ou encore au fait que dans leur famille d’origine « tout le monde buvait ». Nous pensons que comprendre le sens de leur conduite alcoolique, comprendre ce que vient réparer cet objet « alcool » chez eux est quelque chose de très important dans la thérapeutique à envisager avec ce type de patient. C’est ce que nous avons tenté de faire dans ce travail et nous nous sommes demandé si la fonction que l’on peut attribuer à l’alcool chez un sujet ne serait pas, en fait, lié à l’organisation psychique de celui-ci.


Par ailleurs, beaucoup d’auteurs s’accordent à dire que l’alcool court-circuite toute élaboration mentale chez le sujet. Nous nous sommes alors questionné afin de comprendre pourquoi le sujet alcoolique a-t-il nécessité de passer par un tiers, un objet extérieur à lui, l’objet alcool, pour solutionner tout conflit. Pourquoi passe-t-il un agir, c’est-à-dire l’acte de boire, pour trouver une solution à son problème ? Ceci ne serait-il pas le témoin d’un défaut de mentalisation chez lui ?


Enfin, nous avons pu remarquer que le sujet alcoolique est très dépendant dans ses relations d’objet. En effet, il semble très dépendant de sa femme, de ses enfants. Il ne peut se passer d’eux, tout comme de son thérapeute ou de l’institution dans laquelle il se soigne. Souvent, on observe des rechutes alcooliques à la fin d’un suivi, ou après une rupture ou un conflit dans le cercle familial. Ces constatations nous ont amené à nous demander si cette dépendance affective ne viendrait-elle pas de ses premières relations avec sa mère, son premier objet de dépendance. De plus, sa dépendance à l’alcool ne serait-elle pas une défense érigée contre cette dépendance accrue qu’il ressent à l’égard de l’autre ?


Ce sont tous ces questionnements qui ont permis l’émergence de ce travail. Et, il nous semble qu’il convient d’appréhender d’avantage la singularité d’un sujet en souffrance aux prises avec un symptôme, l’alcool, comme une énigme à déchiffrer dans le texte de son discours plutôt que comme une déficience dont il faudrait le débarrasser. C’est dans cette optique de travail que nous tenterons de répondre à ces questions, de donner un sens à la conduite alcoolique, à la relation de dépendance et de comprendre la prévalence des alcooliques à recourir à l’agir au détriment de l’élaboration mentale.


Nous allons maintenant présenter notre revue théorique sur l’alcoolisme, et plus précisément, nous développerons dans celle-ci le sens que l’on peut attribuer à la conduite alcoolique, le concept de mentalisation et la dépendance à l’objet. Puis, nous présenterons la méthodologie employée suivie de nos résultats. Nous discuterons ces résultats au regard de la littérature et apporterons quelques critiques à notre travail. Enfin, nous conclurons cet écrit.

BIBLIOGRAPHIE



Ouvrages :


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  1. Bergeret, J. (1990). Les toxicomanes parmi les autres. Paris : Odile Jacob.


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Chapitres d’ouvrages :


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  1. Freud, S. (1984). Traitement psychique in Résultats, idées, problèmes. Paris : PUF.


  1. Freud, S. (1984). La sexualité dans l’étiologie des névroses in Résultats, idées, problèmes. Paris : PUF.


  1. Freud, S. (1991). Esquisse d’une psychologie scientifique in Naissance de la psychanalyse, Paris : PUF.


  1. Lebovici, S. (1991). La dépendance du nouveau-né in Figures de la dépendance autours d’Albert Memmi, paris : PUF.


  1. Marty, P. (1984). Des processus de somatisation in Corps malade et corps érotique. Paris : PUF.


  1. Mc Dougall, J., Marinov, V. (2001). L’économie psychique de l’addiction in Anorexie, addiction et fragilité narcissique. Paris : PUF.


Nom : RAPHAËL

Prénom : Cécile

Titre du mémoire : Alcoolisme : Entre sens, mentalisation et dépendances.



RÉSUMÉ


Notre travail porte sur l’alcoolisme. Nous avons cherché à comprendre le sens de la conduite alcoolique de nos sujets et de mettre en évidence que l’on retrouvait chez eux la présence d’un défaut de mentalisation et une dépendance dans leurs relations d’objet.


Pour ce faire, nous avions trois sujets alcooliques d’organisation psychique différente (névrosé, état-limite et psychotique) et nous avons eu recours à l’entretien clinique, au TAT, au Rorschach et au calcul de l’indice d’élaboration symbolique des réponses au test du Rorschach.


Nous avons pu mettre en avant que le sens de la conduite alcoolique de nos trois sujets était différent et très dépendant de leur problématique en lien avec leur organisation psychique. Ces données nous montrent l’importance à donner à la structure psychique des sujets alcooliques dans la compréhension de leur pathologie.


Par ailleurs, on retrouve chez ces sujets la présence d’un défaut de mentalisation. Ceci montre bien que les sujets alcoolo-dépendants n’arrivent pas à élaborer psychiquement les tensions, les émotions et les excitations inhérentes à la vie. Afin d’écouler et de décharger celles-ci, ils ont recours de façon prévalente à l’agir, à l’acte de boire. Dans le but de les aider au mieux, nous pensons qu’un travail sur l’expression de leurs émotions, de leur ressenti leur serait très bénéfique.


Enfin, nous avons mis en évidence que nos sujets alcooliques étaient très dépendants dans leurs relations d’objet et qu’en particulier cette dépendance à l’autre venait du lien de dépendance qu’ils avaient entretenu avec leur mère. Ils n’ont jamais pu se séparer psychiquement d’elle et ils reproduisent ce prototype de relation avec les autres. Nous pensons alors que leur dépendance à l’alcool, cet objet extérieur, serait en fait un système de défenses érigé contre la dépendance aliénante qu’ils ressentent à l’égard de l’autre.

MOTS-CLÉS : Alcoolisme, sens, mentalisation, dépendances affectives.

 

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