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sur le cas Elisabeth Von R...

EXPOSE de Licence 3
par Eurydice Cluzeau

On peut situer la naissance de la psychanalyse à la date de la publication de l'œuvre commune de S. Freud et de J.Breuer, les Etudes sur l'hystérie (1894) qui présentait plusieurs cas de patientes, notamment celui d'Elisabeth von R. et le célèbre cas d'Anna O.. La publication de cet ouvrage marqua non seulement le début de la théorie psychanalytique mais suscita également l'hostilité durable de la médecine officielle. La même année, Freud rompit avec Breuer en raison de leur différend sur la question de l'étiologie sexuelle des névroses.

Le cas d'Elisabeth von R., « première analyse complète d'une hystérique » ( Etudes sur l'hystérie , p.109 ), montre comment Freud se dégage de l'hypnose et à partir de quelles trouvailles et avec quels termes il invente la méthode psychanalytique avant même de forger le mot « psycho-analyse » en 1896.

1. l'hystérie

La 1 ère définition de l'hystérie freudienne est de souffrir de pensées et non de douleurs « L'hystérique souffre essentiellement de réminiscence » ainsi que l'écrit S.Freud dans Communications préliminaires des Etudes sur l'hystérie en 1893 c'est-à-dire de représentations. Freud va donc s'intéresser  «  au contenu des pensées, à l'arrière-plan de cette douleur   » ( Etudes sur l'hystérie, p.108).
Freud explique l'hystérie dans Cinq leçons de psychanalyse en 1909 : « on constate qu'un désir violent a été ressenti qui s'est trouvé en complète opposition avec les autres désirs de l'individu, inconciliable avec les aspirations morales et esthétiques de sa personne. Un bref conflit s'est ensuivi ; à l'issue de ce combat intérieur, le désir inconciliable est devenu l'objet du refoulement, il a été chassé hors de la conscience et oublié…Le refoulement épargne le malaise, il apparaît comme un moyen de protéger la personne psychique… [Les] malades hystériques… n'ont pas réussi à refouler l'idée à laquelle est lié leur désir insupportable. Ils l'ont bien chassé de leur conscience et de leur mémoire, et se sont épargnés apparemment une grande somme de souffrance mais le désir refoulé continue à subsister dans l'inconscient…l'idée refoulée est remplacée dans la conscience par une autre qui lui sert de substitut, d' ersatz… Ce substitut de l'idée refoulée-le symptôme- est protégé contre de nouvelles attaques de la part du « moi ». » ( p.36 ).

En 1894, dans Les psychonévroses de défense , Freud introduit la distinction entre 3 formes d'hystérie : hystérie de défense, hypnoïde et de rétention. A cette époque, le mécanisme de conversion est considéré comme caractérisant l'hystérie en général. Selon Freud, Elisabeth souffre d'hystérie de rétention ( EH , p.128 ). Freud explique qu'E. présente « un mécanisme de conversion au service de la défense » puis il dit quelque lignes plus tard que la conversion d'Elisabeth n'est pas « un acte  intentionnel, volontaire; c'est un processus de défense… » ( op.cit. , p.132).

On peut donc déjà voir que, bien que Freud ait distingué les hystéries de défense et de rétention peu de temps auparavant, il met en doute l'existence d'une hystérie de rétention indépendante. Dans le cas Rosalie des Etudes sur l'hystérie , il ira jusqu'à dire qu' « au fondement de l'hystérie de rétention gît un élément de défense qui a transformé tout le processus en phénomène hystérique » ( op.cit., p.231 ) .

Le terme d'hystérie de défense disparaît après les Etudes sur l'hystérie car Freud considère la défense comme le processus fondamental de l'hystérie.

La notion de rétention viendra également à disparaître rapidement puisque quand Freud veut rendre compte du phénomène de rétention, il rencontre la défense.
Il distinguera finalement 2 formes d'hystérie en 1908 : hystérie de conversion et hystérie d'angoisse. On peut donc dire qu'Elisabeth von R. souffrait d'hystérie de conversion suivant la dernière classification de Freud.


 

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