Les droits d'auteurs de ce site sont enregistrés devant notaire
Tout copillage sera systématiquement poursuivi devant les tribunaux
Vous ne devez pas diffuser ou modifier ce texte par quelque moyen que ce soit, sans la permission écrite
de son auteur ainsi que du responsable du site internet : Ressources-Psy.com.
Vous devez respecter les droits d'auteur (par exemple en cas
d'utilisation dans un travail universitaire ou autre, vous devez
donner les références de vos citations et bien signifier qu'il s'agit
de citations (généralement en utilisant des guillemets)).
Toute copie partielle ou intégrale non autorisée de document constitue une violation des droits d'auteurs
laquelle est sévèrement punie par la Loi.
Vous n'aimeriez pas que l'on pille votre travail, ne le faites pas non plus...

00036462



Maîtrise de psychologie cognitive

Travail d’étude et de recherche

" Evolution des capacités de catégorisation chez le sujet vieillissant "

Résumé :

Les études portant sur les déficits "catégorie-spécifique" ont généralement montré une atteinte plus importante des connaissances des catégories d'objets naturels que d'objets fabriqués (dissociation "vivant/non vivant"). Or, les caractéristiques des catégories dans chacun de ces domaines diffèrent; les propriétés sensorielles sont plus caractéristiques que les propriétés fonctionnelles pour les objets naturels alors que c'est l'inverse pour les objets fabriqués. Nous essayons dans cette recherche de déterminer si cette dissociation existe aussi chez l'adulte âgé sain. Pour cela, nous comparons les scores de trois groupes de sujets adultes, jeunes (20-30 ans), moyennement âgés (60-75 ans) et âgés (76-90 ans) dans une épreuve de jugement de typicalité de propriétés. Les propriétés fonctionnelles et sensorielles que nous utilisons avaient été produites avec une fréquence moyenne par des adultes jeunes lors d'un pré-test. Nous observons une augmentation globale des scores de typicalité avec l'âge, ce qui pourrait indiquer au cours du vieillissement un resserrement des représentations catégorielles autour d'un noyau de propriétés typiques. Cette augmentation des scores de typicalité des propriétés avec l'âge n'existe en fait que pour les objets naturels, ce qui va dans le sens d'un appauvrissement plus important de ces catégories que de celles des objets fabriqués. Le déclin des représentations au cours du vieillissement semble ainsi du même type que celui observé dans les cas de déficits "catégorie-spécifique". En revanche, nous n'observons pas une augmentation des scores avec l'âge plus importante a) pour les propriétés fonctionnelles que sensorielles pour le domaine du vivant, b) pour les propriétés sensorielles que fonctionnelles pour le domaine du non vivant. Une analyses de covariance sera menée ultérieurement pour contrôler le niveau de fréquence des propriétés utilisées.

 

TABLE DES MATIERES

 

 

Partie théorique *

 

Introduction générale *

1. Construction des catégories taxonomiques *

1.1. Point de vue de Nelson (1983) : à partir des relations de proximité *

1.1.1. Le modèle développemental de Nelson *

1.1.2. Arguments expérimentaux *

1.2. Point de vue de Rosch (1978) : à partir des relations de similarité *

1.2.1. Le modèle de Rosch *

1.2.2. Arguments expérimentaux *

1.3. Points de vue pluralistes : Siegler et Lautrey *

1.3.1. Introduction *

1.3.2. Le modèle de Lautrey *

1.3.3. Arguments expérimentaux *

 

2. Les catégories du Vivant et du Non Vivant *

2.1. Définition et caractéristiques chez l’enfant *

2.2. Déficits dits " catégorie-spécifique " *

 

3. Vieillissement et catégorisation *

3.1. Notions de vieillissement cognitif général *

3.2. Vieillissement et catégorisation *

3.2.1. Déclin de la capacité de catégorisation avec l’âge *

3.2.2. Le phénomène de rétrogenèse *

3.2.3. Recherches antérieures à la base de notre étude *

 

4. Hypothèses théoriques de notre recherche *

 

Partie expérimentale *

 

1. But de l’expérience *

 

2. Méthode *

2.1. Population *

2.2. Matériel *

2.3. Procédure *

2.4. Plan d’expérience et facteurs *

2.5. Variables contrôles *

 

3. Hypothèses opérationnelles et résultats *

 

Discussion et conclusion *

1. Résultats liés à l’hypothèse globale et à l’hypothèse de rétrogenèse *

 

2. Comparaison de nos résultats avec ceux de l’expérience de 2001 *

 

3. Critiques méthodologiques *

 

Bibliographie *

 

Annexes *

 

Annexe 1 : Consigne *

Annexe 2 : Phase de familiarisation *

Annexe 3 : Exemples d’items de la liste test 1 *

Annexe 4 : Questionnaire d’activité *

Annexe 5 : Exemple de résultats du pré-test *

Annexe 6 : Tableau brut de recueil des données *

Annexe 7 : Exemple de recueil des données pour un sujet *

Annexe 8 : Tableau des données brutes *

Annexe 9 : Tableaux des analyses de variance *

Annexe 10 : Graphiques des effets principaux *

 

 

Partie théorique

 

Introduction générale

La catégorisation est une activité visant à traiter comme équivalents des objets différents dans le but de réduire la complexité de l’environnement (Berger & Bonthoux, 2000). Elle est la base de toute activité cognitive, permettant à l’organisme de se doter d’un modèle de son environnement et donc d’augmenter son pouvoir adaptatif (Fontaine, Pennequin, Toffart & Métivier, 1995). Il y a un nombre infini d’objets différents dans le monde et on ne peut donc pas traiter chaque objet comme étant unique. Catégoriser permet de reconnaître un objet nouveau comme familier parce qu’il appartient à une catégorie déjà connue et ainsi de réduire la charge cognitive puisque les catégories représentent le monde d’une manière économique et informative (Bonthoux, 2001b).

Il existe trois types de relations entre les objets. Tout d’abord, la relation taxonomique qui permet de regrouper la " même sorte d’objet " (les fruits, les véhicules). Ces catégories sont organisées en structures hiérarchiques et sont désignées dans la langue par un nom commun ou générique. Puisque ces objets partagent les mêmes propriétés, la base de regroupement taxonomique est la similarité. Il y a plusieurs niveaux de catégories taxonomiques ; le niveau sur ordonné, le niveau sous ordonné et le " niveau de base ". Psychologiquement privilégié, il est défini comme étant le niveau le plus inclusif dans lequel les exemplaires d’une catégorie possèdent de nombreux attributs a) communs à tous les membres de cette catégorie, et b) distinctifs des autres catégories de même niveau (Rosch, 1976, cité par Bonthoux, 2001b).

La relation perceptive permet de rassembler des objets qui partagent des propriétés perceptives communes. La base de regroupement est la même que celle des catégories taxonomiques, c’est-à-dire la similarité. Toutefois les propriétés communes ne sont ici que des propriétés de surface, telles qu’une même couleur, une même taille, etc. (Bonthoux, 2001b).

Enfin, selon Mandler (1979, cité par Bonthoux, 2001b), la relation thématique inclut des objets divers appartenant à un même schéma, structure cognitive organisée temporellement et/ou spatialement, dans laquelle les parties sont connectées sur la base de contiguïtés qui ont été expérimentées dans le temps ou l’espace. Un schéma est constitué d’attentes au sujet de " Qu’est-ce qui va avec quoi ? " (Bonthoux, 2001b).

Nous allons nous intéresser plus particulièrement à la construction des catégories taxonomiques sur ordonnées. En nous appuyant d’abord sur les données disponibles chez l’enfant, nous proposerons deux voies de développement, en fonction du type de catégorie considéré (Vivant et Non Vivant). Puis, sur la base d’une hypothèse de rétrogenèse, nous testerons un déclin au cours du vieillissement dans l’ordre inverse des acquisitions. Pour cela, nous allons dans un premier temps passer en revue les différentes théories développementales chez l’enfant ainsi que les arguments expérimentaux pouvant étayer chacune d’elle. Ensuite nous verrons que pour notre part, nous envisageons plutôt une conception pluraliste de développement, qui trouve des points communs dans l’étude de cas neuropsychologiques. Enfin nous verrons quelques résultats sur la catégorisation chez les adultes âgés.

 

Pour avoir accès à ce document, cliquez ici



Accès à d'autres documents en psychologie

Accès au site Psychologue.fr