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MEMOIRE DE MAITRISE

de PSYCHOPATHOLOGIE et PSYCHOLOGIE CLINIQUE

2001-2002

LA VIOLENCE DU DELIRE

Présenté par :

Henry Emilie

N° d’étudiant : 2014767

 

Directeur de recherche : M. Broyer

SOMMAIRE.

 

 

SOMMAIRE. 1

INTRODUCTION.. 2

CHAPITRE 1 :         Aspects méthodologiques. 4

1.1.      Problématique et hypothèses. 4

1.1.1.       Problématique. 4

1.1.2.       Postulat et définitions. 5

1.1.3.       Hypothèses. 5

1.2.      Outils utilisés. 7

1.2.1.       Rencontre avec Tintin. 7

1.2.2.       Matériel clinique utilisé. 9

CHAPITRE 2 :         Délirer pour survivre. 12

2.1.      Du registre manifeste. 12

2.1.1.       Sens du délire pour le patient. 12

2.1.2.       Sens qu’il donne à sa place dans sa famille. 13

2.1.3.       A propos de ses relations. 14

2.2.      Analyse du discours à un premier niveau. 15

2.2.1.       Le recours au déni. 15

2.2.2.       Logique de « lui ou moi ». 16

2.2.3.       La violence fondamentale. 17

2.3.      Questionnements. 18

CHAPITRE 3 :         Pour une lecture de ce qui ne se dit pas. 20

3.1.      Quelques mots concernant le rapport à la violence. 20

3.1.1.       Les attaques du cadre. 20

3.1.2.       Le rapport à la violence. 20

3.1.3.       Interprétation. 21

3.2.      Son rapport à la séparation. 22

3.2.1.       Séparations provisoires et séparation définitive. 22

3.2.2.       Interprétation. 23

3.3.      Des effets contre-transférentiels. 24

3.3.1.       Mon ressenti lors des trois premiers entretiens. 24

3.3.2.       Interprétation. 26

CHAPITRE 4 :         Tentative de reconstruction. 29

4.1.      Une relation à l’objet. 29

4.2.      Une destructivité ingérable. 29

4.3.      Le risque de mort psychique. 31

CONCLUSION.. 33

Bibliographie. 35

INTRODUCTION

 

La violence est un problème que de nombreuses disciplines s’accaparent à l’heure actuelle. Nous avons tous pu le constater au cours des élections présidentielles, le débat politique devient particulièrement passionné lorsqu’il est question d’insécurité. Or, ce qui se cache derrière un tel euphémisme n’est rien d’autre que la violence inhérente à toute société. De la même façon, le système judiciaire entretient une relation ambivalente vis à vis de la violence. D’un coté, un homme qualifié de violent ne peut pas être sain d’esprit : le code de procédure pénal prévoit qu’un homme ayant commis un crime soit examiné par un expert psychiatre. D’un autre coté, les criminels sont de plus en plus protégés par le système pénal.

Nous retrouvons cette dualité violent/non violent, associée à celle de la maladie mentale/normalité dans le discours des familles de personnes schizophrènes. Ces personnes sont d’une douceur exemplaire avant leur décompensation, mais pris d’une soudaine explosion de violence au moment du délire. C’est ce qui a valu à cette maladie l’appellation populaire de « dédoublement de la personnalité ». Ce constat est d’autant plus intéressant qu’une étude statistique nous indique que le risque d’un passage à l’acte violent n’est pas sensiblement différent qu’il s’agisse de personnes atteintes d’une maladie psychiatrique avérée, ou de personnes dites saines psychiquement[1].

La question de la violence m’interpelle et me questionne depuis longtemps. Je n’y ait été confrontée que depuis peu, au cours d’un stage dans une unité de réhabilitation pour handicapés psychiques. Dans cette unité, les patients sont stabilisés, mais tous ont traversé au cours de l’histoire de leur maladie une période au cours de laquelle ils ont pu être qualifiés de violents et dangereux pour eux même ou pour leur entourage. J’ai été amenée au cours de ce stage à rencontrer ces patients et à évoquer ces passages violents avec eux. Un point commun m’est apparu : tous semblaient être victimes de leur violence, comme si une force les avait poussés. Ils ne se sentaient pas acteurs de ces faits.

            J’ai souhaité travailler sur cette question à un niveau psychopathologique. Il s’agit de comprendre pourquoi la violence n’apparaît chez certaines personnes qu’au cours d’une décompensation psychotique. Je vais dans un premier temps exposer ma méthode. Dans un second temps, je vais essayer de dégager le contenu latent du discours d’un patient en ce qui concerne son expérience de la violence, afin d’en comprendre le sens. Dans un troisième temps, j’essaierai d’approfondir ce qui a été dégagé précédemment en m’appuyant sur les mouvements transférentiels et contre transférentiels des rencontres. Pour terminer, je tenterai de reconstruire l’histoire de l’explosion de violence au cours de la décompensation psychotique.

 



[1] Häfner H., Böker W., Actes de violences et troubles psychiques en RFA in Criminologie et psychiatrie, p57, (6).

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